Tests Covid: les généralistes du Cegeno "éduquent" les patients à rechercher leurs résultats en ligne

Au centre de triage de l’Entre Sambre et Meuse, émanant du Cegeno (le cercle de Namur Ouest), on reçoit 50 à 80 patients par jour. Et, ensuite, un flot d’appels anxieux, en quête de résultats. Désormais, le centre «éduque» les gens à pêcher leurs résultats émanant du laboratoire fédéral sur le Réseau santé wallon (RSW). Par ailleurs, le cercle réserve des plages horaires spécifiques pour tester les prestataires de la région.

Opérationnel depuis début mai, le centre de tri a pris place sous un chapiteau dressé non loin du PMG du cercle, à Fosses-la-Ville. «La coordinatrice du poste, Céline Blerot, et moi-même étions noyés d’appels, de MG et de patients - surtout en cas de congés de leur médecin traitant», relate le Dr Masscheleyn, président du Cegeno. D’où l’idée de conseiller aux patients ‘frottés’ de s’enquérir directement du verdict sur le RSW.

«Nous avons d’abord fait des tests avec des volontaires, entre autres les infirmiers que nous avons formés [voir plus loin]. Et cela fonctionne: le résultat leur est accessible quand il l’est pour le médecin. Céline et Isabelle Polis [la responsable du Réseau multidisciplinaire local, ndlr] ont créé un petit document informatif, avec un QR code, qui est remis au patient après le prélèvement. Le QR code conduit à un tutoriel, qui détaille comment faire.» La sensibilisation étant effective depuis 8 jours, il faudra encore patienter pour mesurer son effet sur les coups de fil répétés. «Mais les premiers retours de patients sont concluants

Le document explicatif remis aux patients

 

Un extrait du tuto expliquant comment se connecter au RSW et où trouver le résultat du test PCR

Créneau pour 400 prestataires locaux

Le Cegeno et son RML ont deux autres initiatives à leur actif en matière de testing. D’une part, ils ont formés 4 infirmiers aux frottis naso-pharyngés. «Le geste peut paraitre anodin. Pourtant, il réclame un minimum de technique pour être le moins dérangeant possible pour le patient», commente le président. Voilà donc des renforts pour les 25 MG qui se relaient au centre de tri.

D’autre part, ils ont ouvert un créneau réservé aux professionnels du coin devant se faire tester. «Jusqu’ici, on travaillait avec des jours spécifiques, par exemple à l’Ascension. On passe à présent à une plage horaire réservée, régulière, chaque jour ouvrable à 15h.» Environ 400 professionnels (infirmiers, podologues, diététiciens, kinés, dentistes et médecins) exerçant à Florennes, Fosses-la-Ville, Jemeppe-sur-Sambre, Mettet, Sambreville, Sombreffe, Bioul, Denée-Maredsous et Sosoye-Maredret ont été prévenus de cette facilité. Qui suppose, pour toute clarté, d’avoir téléphoné à son MG pour qu’il envoie un e-form ‘test COVID’ nominatif vers le centre de tri.

Si le Cegeno fait front avec créativité et réactivité à la situation, le Dr Masscheleyn soupire néanmoins devant la nouvelle façon d’encoder les activités en centre de tri, «bien plus fastidieuse depuis le changement de procédure du 27 juillet». Et s’il estime avoir des interlocuteurs directs et accessibles à l’Inami et à l’AViQ, on ne peut pas en dire autant, selon lui, dans la sphère du testing (et de la logistique qu’il implique). «Il y a trop d’intervenants, de sous-traitants, dans la boucle. On va de l’un à l’autre. Il faudrait rationaliser et clarifier

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