L’H.U.B, nouveau centre de référence pour les TCA chez les jeunes

À l’occasion de la Journée mondiale des troubles du comportement alimentaire, l’Hôpital Universitaire de Bruxelles (H.U.B) a annoncé, lundi dans un communiqué, qu’il est désormais désigné centre de référence régional et suprarégional pour les jeunes souffrant de troubles du comportement alimentaire (TCA), dans le cadre d’un nouveau trajet de soins coordonné.

Depuis avril 2025, l’H.U.B prend en charge les cas complexes de TCA, dans un dispositif multidisciplinaire financé par l’INAMI, destiné aux jeunes de 0 à 23 ans. Ce trajet vise à mieux accompagner ces patients et leurs familles, confrontés à des troubles souvent invisibles et méconnus mais aux conséquences graves.

Selon les données de Sciensano publiées en 2024, 13 % de la population belge présente une suspicion de TCA. Ce chiffre atteint 18 % chez les adolescentes et 7 % chez les adolescents, avec une prévalence plus marquée à Bruxelles (18 %) qu’en Flandre (12 %).

L’H.U.B, via son Service de Psychiatrie du bébé, de l’enfant, de l’adolescent et du jeune adulte, qui regroupe l’Hôpital Universitaire des Enfants Reine Fabiola (HUDERF) et l’Hôpital Erasme, proposera un accompagnement spécialisé. « Notre rôle est autant clinique que soutenant et structurant : accompagner les jeunes, les familles, mais aussi aider les professionnels dans les trajets de soins complexes », souligne la Dr Judith Dereau (Photo), pédopsychiatre référente TCA.

L’institution annonce également un partenariat avec l’UZ Brussel pour la mise en place prochaine d’un accueil thérapeutique à temps partiel, multilingue et spécialisé.

Ce nouveau trajet de soins repose sur un réseau structuré : au premier niveau, les médecins généralistes, psychologues et diététiciens conventionnés, soutenus par les Équipes Multidisciplinaires Ambulatoires de Soutien (EMAS) ; au second, les équipes des réseaux SMEA (Santé Mentale Enfants et Adolescents) offrant des soins à temps partiel ; et enfin, les centres spécialisés comme l’H.U.B.

L' HUB rappelle l’importance d’une détection précoce et d’une prise en charge rapide, soulignant que les TCA sont des pathologies complexes pouvant entraîner de graves complications, notamment somatiques et psychiatriques, et dans les cas les plus sévères, un risque suicidaire.

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