La sclérose en plaques (SEP) est souvent dépistée assez tard en Belgique alors qu'un "diagnostic précoce demeure l'un des leviers les plus efficaces pour ralentir l'évolution" de la maladie, déplore vendredi la Ligue nationale belge de la sclérose en plaques, à une semaine de la journée dédiée à cette pathologie.
"Plus le diagnostic est posé tôt, plus les chances de préserver les fonctions neurologiques sont élevées", rappelle la Ligue. "Les avancées technologiques, notamment l'imagerie par résonance magnétique (IRM), permettent aujourd'hui de détecter des lésions du système nerveux central avant mêm e l'apparition des premiers symptômes cliniques. Notre pays et son gouvernement ne peuvent pas faire d'économie dans ce domaine crucial."
Malgré l'aide de l'intelligence artificielle, certains diagnostics restent difficiles à poser. "En Belgique, de nombreux patients voient leurs premiers signaux ignorés ou mal interprétés. Ce retard est souvent lié à la méconnaissance des symptômes invisibles, en particulier lors des premiers contacts médicaux", relate la Ligue.
"Une fatigue inexpliquée, des picotements persistants ou une perte soudaine de vision doivent alerter. Sans une collaboration fluide avec les neurologues, ces alertes restent trop souvent sans suite." Même en Belgique, la coordination interdisciplinaire reste perfectible, relève la Ligue de la SEP.
Cette maladie neurologique chronique touche plus de 3 millions de personnes dans le monde, dont près de 13.000 en Belgique.