Le président de la MC : « Qui ne travaille pas est aujourd’hui suspect »

Luc Van Gorp, président de la Mutualité chrétienne (MC), a plaidé jeudi, dans son discours prononcé à l’occasion de la fête chrétienne inspirée de l’encyclique sociale du pape Léon XIII Rerum Novarum (1891), en faveur d’une approche des soins fondée sur la confiance plutôt que sur la méfiance, et sur le lien plutôt que sur le contrôle. « Qui ne travaille pas est aujourd’hui suspect et ne peut pas rester trop longtemps à la maison », a-t-il déclaré.

Le dirigeant de la MC a lancé un appel à la solidarité. Dans son allocution, il a fait référence à une déclaration de l’ancien ministre Vincent Van Quickenborne, selon laquelle les parents ne pourraient plus « s’occuper de leurs enfants aux frais de la société ». Selon Luc Van Gorp, il ne s’agit pas d’un coût pour la société, mais d’un investissement.

Il a également averti que le système de soins est sous une pression énorme. Celui-ci ne répondrait plus « aux véritables besoins d’aujourd’hui » et nécessiterait une refonte en profondeur. Le président de la MC plaide pour une santé qui place l’humain au centre et non le marché, pour la prévention et pour des soins abordables, avec une attention particulière portée au bien-être mental. Cela demande, selon lui, des moyens, mais aussi du courage politique pour faire des choix dans l’intérêt des citoyens plutôt que des actionnaires.

Les idées exprimées dans l’encyclique sociale Rerum Novarum du pape Léon XIII, rédigée en 1891, sont, selon lui, à nouveau révolutionnaires aujourd’hui. « Cette encyclique ne plaçait pas le profit, ni le pouvoir, mais la dignité de chaque être humain au centre », a-t-il affirmé. « Dans un monde où l’intérêt économique prime sur l’éthique, où l’intérêt individuel supplante l’intérêt collectif, la solidarité n’est plus une évidence. » «

Le 22 novembre 2025, la MC organise Caruna, son grand sommet citoyen sur les soins , un appel à une nouvelle approche de la santé qui place les parcours de vie au centre, et non les lignes budgétaires », a déclaré le président de la MC.

Dans son discours, Luc Van Gorp a également fait référence à la guerre menée par Israël dans la bande de Gaza, qu’il qualifie de « catastrophe humanitaire ». « Une souffrance inhumaine se déroule sous nos yeux, jour après jour. Nous la regardons comme des lapins pris dans les phares », a-t-il lancé. « Au lieu d’opter pour le dialogue, la désescalade et l’humanité, on choisit la vengeance et la destruction totale. »

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