e-prescription : pas de bouchons autour de PARIS

PARIS, l’application offrant un service de base en e-prescription, est à présent disponible, dans sa version nécessitant toujours un certificat eHealth. Sa sortie était-elle guettée avec impatience par les MG? Oui, si on considère que les reports ont créé une attente. Non, si on se dit qu’elle ne présente pas un intérêt irrépressible pour les informatisés, depuis les exemptions énoncées à l’obligation d’e-prescription.

Diverses sources, rejoignant partiellement les considérations que partageait récemment le Dr Thierry Marchal, de Baudour, avec Medi-Sphere (lire par ailleurs sur ce site), nous font observer que les MG dont la pratique est informatisée n'ont pas de réelle raison de se précipiter sur PARIS.

Pour y voir clair, rappelons les obligations et les dispenses. Ce qui sera obligatoire chez les MG, mais pas avant le 1er juin, c’est de procéder électroniquement quand on établit une prescription au cabinet ou dans un poste de garde. Ne devront pas se plier à cette contrainte, même après le 1er juin, les confrères qui ont atteint l’âge de 62 ans à cette date. Ni les médecins de tout âge quand c’est au domicile du patient et en MR(S) qu’ils prescrivent.

Quand bien même il plairait à un MG informatisé de se connecter à PARIS en déplacement, alors qu’il n’a (provisoirement) pas accès à son DMI, on peut inférer de l’avertissement de l’Inami «aucune interaction avec le DMI n’est prévue» que ce confrère ne pourra pas compter, à son retour au cabinet, sur une quelconque synchronisation avec le dossier du bénéficiaire.

Tout ceci fait dire à certains que PARIS a consommé des deniers publics alors que son public d’utilisateurs, en médecine générale, a fondu comme neige au soleil. Restent les prescripteurs sporadiques, MG ou autres, qui n’ont pas de DMI (mais, à ce stade, un certificat eHealth).

A noter encore qu’une confusion règne parfois avec la notion d’e-prescription dite «mobile». Elle supposera des versions des logiciels de gestion de dossiers tournant sur tablettes ou smartphones. L’Inami annonce leur arrivée, progressive, à partir de la mi-2019.

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Derniers commentaires

  • Jacques SERVATY

    17 février 2018

    Honte à nos pouvoirs politiques !! Vous aggravez la pénurie médicale et vous créez une application PARIS inutile !!