Les MG bruxellois testent de nouveaux outils pour améliorer la coordination avec l'hôpital

La Fédération des associations de généralistes bruxellois teste de nouveaux outils pour améliorer la coordination entre l'hôpital et les généralistes proches comme une sorte de Skype professionnel en oncologie pour les COM,  Comunicare pour les patients atteint de cancer ou d'insuffisance cardiaque ou encore Sillo pour échanger entre professionnels de la santé

La FAMGB, la Fédération des associations de MG bruxellois, est entrée depuis trois ans, avec Saint-Pierre et Saint-Jean, dans une démarche « Sylos » (pour : « systèmes locaux de santé »). Démarche qui tend à améliorer la coordination entre l'hôpital et les généralistes proches, en l’occurrence dans les secteurs de la cardiologie, de la gériatrie et de l’oncologie.

« Dans ce dernier domaine, par exemple, établir des liens de communication privilégiés est précieux. Il existe bien une ‘concertation oncologique multidisciplinaire’, financée, à laquelle les généralistes traitants devraient participer. En pratique, admettons-le, c’est difficile pour eux d’y aller », contextualise Michel De Volder, président de la FAMGB. « On a fait des expériences utiles d’une sorte de Skype professionnel, où le MG est invité à se joindre, à distance, à la réunion. Pas de déplacement, d’où un gain de temps. On a également discuté de l’’agenda’ de prise en charge de certains types de cancers : qui fait quoi dans la mise au point, comment on avance dans le traitement, comment on se tient informé… »

L’approche Sylos démontre, si besoin en était encore, la plus-value de la concertation et de la communication entre lignes, y compris avec le patient. « Il existe à ce propos des outils comme le Comunicare du CHU Saint-Pierre (*). »

Dans le domaine de la décompensation cardiaque, on s’efforce d’anticiper les situations d’urgence par le suivi des paramètres du patient, illustre encore le Dr De Volder. « L’idée est de repérer les écarts, les signaux d’alerte, pour déclencher les interventions nécessaires, en cascade, et la mise en place d’un traitement indiqué. Le but de tous est d’éviter les hospitalisations ou réhospitalisations. »

L’étape de l’identification et l’inclusion du patient susceptible de profiter au mieux de ce suivi - en fonction de son profil médical, de son lieu de vie, de la présence d’un MG attitré, d’aidants proches… - est chronophage, toutefois. « Au point qu’il faudrait une personne, à temps partiel, dédiée à cette tâche. Mais contrairement à l’oncologie, il n’y a pas de financement pour ce renfort dans les services de cardio. »  

Une autre application est également testée au sein de la FAMGB, il s'agit de Siilo. Cette nouvelle messagerie sécurisée se positionne comme un WhatsApp destiné aux professionnels de la santé ( il faut s'inscrire avec un numéro Inami ou APB ) pour échanger entre eux des données médicales de patients. Siilo permet de chatter en groupes allant jusqu’à 300 personnes et d’envoyer des messages ou des fichiers (photos et PDF). Il existe deux versions de Siilo : une version gratuite, Siilo Messenger ; et une version payante, Siilo Connect, pour une gestion, une administration, un réseau et des outils logiciels plus étendus.

(*) une plate-forme qui informe le patient sur son parcours de soins et collecte ses données pour les mettre à disposition de l'équipe soignante et ce concentre à ce jour sur le cancer et l’insuffisance cardiaque.

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