La saison du virus respiratoire syncytial commencera lors de la deuxième semaine d'octobre

La saison du virus respiratoire syncytial (VRS) commence cette année entre le 8 et le 21 octobre, ressort-il mardi d'une enquête menée par l'hôpital Jessa situé à Anvers. "Il est important de signaler à la population que c'est le moment d'apporter une attention particulière au virus, qui peut avoir de fâcheuses conséquences pour les jeunes enfants", explique le professeur Raes, en charge de l'étude.

Le VRS est un virus très contagieux qui touche autant les adultes que les enfants. S'il ne provoque guère plus qu'un refroidissement chez les personnes en bonne santé, quelque 3.500 bébés de 0 à 12 mois terminent à l'hôpital chaque année à cause de lui.

L'étude, menée en collaboration avec l'entreprise biopharamceutique AbbVie, inclut neuf hôpitaux belges auxquels il a été demandé pendant 13 ans de signaler les cas positifs de VRS. Le professeur Raes a ainsi pu établir que la saison du VRS démarrait aux alentours de la 41e semaine de l'année, et terminait entre la fin janvier et la fin avril.

Ces découvertes sont importantes, car elles permettent aux parents de savoir quand prendre des mesures de précaution avec leurs nouveaux-nés. "A partir de septembre/octobre, il est mieux de se retirer avec son nourrisson et de limiter les contacts avec les adultes", explique le chercheur. Les parents peuvent également porter un masque, se laver plus régulièrement les mains et désinfecter les jouets.

Les résultats sont précieux aussi car certains enfants appartenant à un groupe à risques doivent recevoir une injection mensuelle avec des anticorps. Il s'agit des nourrissons nés avant la 28e semaine de grossesse qui ont un an ou moins lorsque la saison du virus débute. Pour les bébés nés entre la 28e et la 35e semaine de gestation, le risque demeure jusqu'à ce qu'ils aient atteint l'âge de six mois.

Les bébés souffrant de problèmes cardiaques sont également fortement exposés aux risques, explique le professeur Moniotte, cardiopédiatre à l'UCL Bruxelles. "Chez ces enfants, le VRS conduit dans la majorité des cas à une hospitalisation pour insuffisance respiratoire sévère, et peut-être mortelle. Le foie, les reins, le cerveau et le coeur peuvent être également lourdement touchés à long terme. La prévention est donc d'une importance capitale."

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