La Flandre fixe des quotas plus élevés de médecins

Le gouvernement flamand a fixé ses quotas de départ de médecins et de dentistes, annoncent vendredi le ministre de l'Enseignement Ben Weyts et sa collègue de la Santé publique Hilde Crevits. Lors de la prochaine année académique en Flandre, 1.424 étudiants pourront commencer les cours de médecine et 218 les études de médecine dentaire.

Le quota fédéral prévoyait 1.104 candidats médecins et 181 candidats-dentistes pour la prochaine année universitaire mais le gouvernement flamand souhaite en former davantage pour pallier la pénurie de professionnels.

L'augmentation des quotas s'est basée sur le rapport d'un comité d'experts en collaboration avec les universités, précisent les ministres.

Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, a regretté que la Flandre ne réponde pas à l'invitation du gouvernement fédéral de mener une concertation interfédérale sur les quotas.

"Du côté francophone, on a enfin accepté -après 25 ans de discussion- de respecter la discipline des quotas fédéraux avec un examen d'entrée comme en Flandre. Le décret a été voté au parlement de la Communauté française. Un conflit communautaire lancinant est résolu. Le fédéral et les entités fédérées peuvent enfin veiller à élaborer un planning de l'offre médicale qui soit équilibré et réponde aux besoins de nos soins de santé. C'est comme si la N-VA ne voulait pas qu'un problème communautaire soit résolu. Si l'on veut absolument démontrer que la coopération ne fonctionne pas, il n'y a apparemment qu'une seule solution: refuser toute coopération", a-t-il dit.

Lire aussi: Commission de planification en FWB  : 43% des places pour la médecine générale

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Derniers commentaires

  • Charles KARIGER

    26 décembre 2022

    "Une personne recalée par Parcoursup ne devrait logiquement pas être acceptée."
    Mais alors, la République française devrait interdire aux Belges de se fournir en carburant et de faire leurs emplettes sur son territoire, profitant ainsi honteusement des taxations françaises nettement inférieures aux nôtres et tout particulièrement de la réduction des taxes sur les carburants!
    Monsieur le marquis de Colbert-Chabanais, ministre de S.M. Louis XIVème, par la grâce de dieu roi de France, fut un champion de ce genre de protectionnisme. Les siècles suivants ont démontré que cela ne tient pas longtemps...

  • Francois Planchon

    25 décembre 2022

    - Qu'attendent les associations représentatives des praticiens de Wallonie, les hôpitaux et les universités, pour établir et tenir un cadastre évolutif des besoins dans le temps ? Le tout pour avoir des arguments permettant de négocier des quotas réalistes, en n'oubliant pas non plus que la nouvelle génération aspire à des horaires de travail compatibles avec la vie de famille...

    - Osera-t-on également aborder la question de l'attribution de nos INAMI sans limite pour les médecins venant des autres pays européens, qui est une véritable gifle vis à vis des candidats étudiants autochtones à qui on impose une limite ? Cela représente quand même +/- 1/3 des nos attribués... ce n'est pas rien. Pallier les carences de quotas insuffisants, par l'importation de médecins étrangers, résout peut-être les problèmes de recrutement et de pénurie au sein de nos institutions, mais ne devrait pas contribuer à masquer l'insuffisance des quotas à l'entrée des études !
    Evidemment il y a libre circulation des travailleurs, mais les cartes sont faussées à cause de pays comme la Roumanie qui sous-payent leurs corps médicaux qui cherchent s'expatrier (à leur place, nous ferions la même chose..).

    - Par rapport à la saturation des places de stages de formation en milieu hospitalier : est-ce à la Belgique de pallier aux carences de l'enseignement supérieur français en ayant des quotas qui diminuent d'autant les places disponibles pour les étudiants autochtones ? C'est une question qui fâche, mais il faudrait oser l'aborder pour tout l'enseignement supérieur... Ce n'est pas aux contribuables Belges de financer les pénuries de places alimentées par la sélection "Parcoursup" française qui est trop restrictive, et qui envoie trop d'étudiants vers des options qui ne sont pas leur vocation.
    Une personne recalée par Parcoursup ne devrait logiquement pas être acceptée.

    Pour réflexion... et pour essayer de débloquer les débats, en osant dire tout haut les sujets qui fâchent...