Commission de planification  : 43% des places pour la médecine générale

À la dernière réunion de la commission de planification de la Fédération Wallonie-Bruxelles, les généralistes ont obtenu que 43% des places de spécialisation  pour les médecins diplômés en 2023 soient accordées pour une formation en médecine générale. Pour rappel, le GBO et le CMG avaient demandé 50%. Le ministre Vandenbroucke a souhaité que l’on tende vers les 50% pour 2028.

En commission Wallonie-Bruxelles de planification, les généralistes ont obtenu un accord sur un quota de 43% des jeunes diplômés de 2023 autorisés à se spécialiser en médecine générale. En chiffres absolus, cela correspond à 306 candidats. « C’est très insuffisant », estime le GBO. Les représentants de la médecine générale avaient annoncé leur position depuis plusieurs semaines. Le GBO voulait obtenir que 50% des diplômés de l’été prochain puissent se former en médecine générale. Le Collège de Médecine générale souhaite également se rapprocher des 50% et demandait pour 2023 au moins 43% des places la médecine générale. La SSMG allait dans le même sens. Et dans sa note sur le New Deal, le ministre Vandenbroucke conseillait aux Communautés pour 2028 de réserver « près de 50% aux médecins généralistes. »

Il y a tout de même une victoire des généralistes. Si la commission fait des propositions, c’est le politique qui décide. En avril dernier le Ministre Vandenbroucke (Fédéral) et la Ministre Glatigny (Fédération Wallonie-Bruxelles) se sont accordés pour attribuer un numéro Inami à tous les diplômés de juin et de septembre 2023. Il y aura donc des « surnuméraires ». On n’en connaît pas le nombre exact mais les projections tablent sur 742 diplômés. Les généralistes ont obtenu que le quota de 43% soit maintenu pour les surnuméraires. Initialement, cela ne faisait pas l’affaire des universités. Elles souhaitaient pouvoir attribuer aux autres spécialisations les diplômés surnuméraires.

Il y a peu encore, certains universitaires ne parlaient que de 40% pour la médecine générale. Il y a donc progrès mais avec des nuances. Une partie des jeunes diplômés comptabilisés dans le sous-quota de la médecine générale ira peut être vers des formes de médecine plus administrative : assurances, les mutuelles, … D’autres nouveaux promus choisiront probablement de devenir des médecins « triple zéro », sorte de diplômés sans spécialisation, ni en médecine générale, ni dans aucune autre spécialité. 

Lire aussi: Le nombre de généralistes en formation reste insuffisant

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