Vaccin: Vandenbroucke pas opposé à recourir aux généralistes mais dans une phase suivante

Le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, n'est pas opposé à recourir aux médecins généralistes pour vacciner la population contre la covid-19 mais dans une phase ultérieure, a-t-il indiqué mardi en commission de la Chambre en réponse à de nombreuses questions.

La demande a été plus particulièrement portée, et parfois vivement, par plusieurs partis francophones qui ont relayé les doléances des médecins généralistes face à la lenteur du processus de vaccination. Dans l'opposition, le cdH et le PTB ont insisté sur le rôle des généralistes et, dans la majorité, Ecolo et le MR ont haussé le ton. "Où est le risque de laisser les généralistes vacciner? " a demandé Laurence Hennuy (Ecolo-Groen). "Ca se fait dans beaucoup de pays, que l'on arrête de nous raconter des sornettes. Les professionnels de la vaccination sont mis à l'écart", a dénoncé Daniel Bacquelaine (MR).

"Je ne suis par fermé à un débat sur le rôle des généralistes mais dans un stade ultérieur", a expliqué M. Vandenbroucke.

Actuellement, les conditions de la campagne de vaccination empêchent l'implication des cabinets des généralistes. Les vaccins sont contenus dans des flacons à doses multiples, ils doivent être conservés dans des conditions particulières et il n'est pas possible de livrer tous les cabinets.

"C'est la raison pour laquelle toutes les personnes habitant en Belgique devront être invitées à la vaccination dans un modèle collectif", a ajouté le ministre.

M. Vandenbroucke ne souhaite pas rendre la vaccination obligatoire. "L'obligation ne va pas résoudre notre problème. On doit continuer à convaincre", a-t-il souligné.

Selon une enquête menée par Sciensano en décembre, il restait de nombreuses personnes hésitant à se faire vacciner voire refusant, surtout à Bruxelles et en Wallonie (respectivement 29% et 16% dans la capitale, et 31% et 21% dans le sud du pays).

Vendredi, le comité de concertation n'a pas pris de décision d'assouplissement au regard des chiffres de contamination et d'hospitalisation en hausse inquiétante. Il attend de voir l'évolution de ces paramètres avant de réévaluer la situation au cours d'une réunion au plus tard vendredi. Si des assouplissements devaient avoir lieu, ils concerneront d'abord la jeunesse et l'enseignement.

"Beaucoup de gens sont d'accord pour dire que si on peut assouplir, on doit avoir une attention particulière pour les jeunes et l'enseignement. C'est une bonne chose d'avoir pu garder les écoles ouvertes contrairement à d'autres pays", estime le ministre.

"Si on est face à une aggravation de la crise, la mission première est d'essayer de garder les écoles ouvertes. Ce qui est important pour les jeunes doit recueillir notre première attention", a-t-il ajouté.

 

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