Primes à la pratique en médecine générale : du nouveau à l'horizon

Aux termes de l’accord médico-mut 2018-2019, l’ex-prime intégrée est… fractionnée. Elle aura désormais trois volets: l'allocation à la pratique, une prime pour le «bon usage» du DMG et une autre récompensant l’emploi des e-services. Depuis la médico-mut de ce lundi, les paramètres pris en compte se précisent. Les seuils devraient être fixés en avril.

«L’allocation à la pratique, c’est ce socle, cette base à laquelle un MG peut prétendre s’il atteint un certain volume d’activité mais sans être informatisé», détaille le Dr De Munck pour le GBO. Cette allocation est de 1.000 euros. «Pour la prime DMG, les deux critères auxquels on va s’attacher, ce sont l’exportation de sumehrs et la collecte de données dans le cadre du pré-trajet diabète. Pour mesurer l’usage des outils d’e-santé, six fonctions déjà bien intégrées dans les DMI ont été retenues: l’e-prescription, les demandes de chapitre IV électroniques, la facturation électronique des tiers payant, eAttest, la gestion électronique du DMG et l’‘evidence linker’ d’EBMPracticeNet.» Ces deux dernières primes peuvent atteindre 2.500 euros chacune.

De nouveaux (petits) paramètres

Nouveauté: vient s’ajouter à ces six gros paramètres «classiques», dont les seuils seront fixés en avril, l’usage d’e-services moins répandus comme le schéma de médication, le certificat médical informatisé eMediAtt, ou les formulaires Mediprima et Handicare. On commence petit, avec ces fonctionnalités. «On s’orienterait vers des objectifs accessibles, de l’ordre de cinq utilisations par fonctionnalité. On cherche plutôt à ce que le MG s’essaie à ces possibilités. Au GBO, on s’emploiera à ce que les seuils soient abordables.»

Paul De Munck rapporte également que les premières étapes de la constitution de la ‘plate-forme de consultation permanente’ entre les autorités, les OA, les médecins et les fournisseurs de logiciels sont engagées. Cette plateforme est prévue dans l’accord 2018-2019. Elle vise à générer un dialogue plus suivi entre tout ce petit monde. Au cœur des préoccupations des médecins: la performance et la fiabilité des outils. «Nous sommes invités à rentrer les noms de représentants pour avril», indique le syndicaliste, qui est content de voir qu’on projette avec cette plateforme le suivi des coûts facturés aux utilisateurs.

Lire aussi :

Zéro prime informatique pour les petites pratiques: «une discrimination sur l’argent»

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.