PMG wallons: l’Inami projette une tournée, province par province

On se souvient des craintes des postes de garde wallons quant à l’impact de la méthode de financement 2018-19. De leur dépit, aussi, d’être mis au pain sec quand des structures flamandes ont pu se montrer dispendieuses. La médico-mut de lundi soir a été le théâtre d’une sorte de reconnaissance de leurs inquiétudes.

«Luc Maroy et Jo De Cock [respectivement spécialiste inamien du dossier garde et président de séance, ndlr] ont admis que des postes wallons avaient des raisons comptables justifiées de s’inquiéter et de demander des suppléments pour des besoins non rencontrés avec la méthode initiale 2018-19 des {dépenses réelles 2017 + 2% + 2%}», rapporte le Dr Bauval.

D’après le vice-président du GBO, Luc Maroy va travailler à une proposition globale d’ajustement. «Il va également tenter de régler les problèmes des PMG que la formule met en difficulté. Il ira à la rencontre de ceux-ci province par province et examinera les arguments, les pièces justificatives, que les responsables amèneront, pour voir comment corriger le tir sur base d’éléments factuels. Les dépenses 2017 ne sont pas forcément représentatives des frais actuels, des évolutions intermédiaires ont pu se produire… C’est là une prise de conscience des problèmes de trésorerie qui vont surgir sur le terrain ; une forme de réponse, aussi, à la récente protestation collective des cercles via la FAGw.»

Marcel Bauval souligne, dans ce dossier, l’attitude constructive de l’Inami. «Que les MG ne se trompent pas de cible. Le problème vient du cabinet, qui a corseté l’enveloppe et supprimé le groupe de travail spécifique de la médico-mut. Le Cartel a plaidé le retour à un mode de fonctionnement plus collaboratif et, tacitement, cela a paru bien accepté.»

Vers une nomenclature différenciée?
Par ailleurs, l’idée d’instaurer une nomenclature différenciée pour les prestations hors cadre ‘normal’ (ouvrable) est sur la table. «Une même prestation aurait donc des codes distincts selon qu’elle est effectuée en journée, en soirée jusque 23 h ou en nuit noire. L’analyse nous parait intéressante à effectuer. Il peut en découler des indications utiles pour ajuster la rétribution du MG de garde, différentes possibilités étant à étudier : acte majoré, forfait, pool d’honoraires pour mieux rémunérer les confrères mobilisés lors des plages horaires plus pénibles et/ou moins actives… Cette démarche préfigure une bonne gestion, avec mesure de l’activité, repérage des besoins...»

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