PMG de Waremme: «jusqu’à ce que les caisses soient vides…»

Waremme et son PMG intégreraient bien le grand projet liégeois de réseau de postes, mais seulement pour la nuit noire. Ont-ils le loisir de la jouer solo, dès lors que Maggie De Block réclame des regroupements? Et s’ils perdaient leur financement? «Quand il sera épuisé, on arrêtera», annonce le Dr Sterkendries, coordinateur.

«On passera la main à la Ministre, qui aura fait tomber un système qui fonctionnait…», enchaîne-t-il, en pronostiquant que ce forfait fera du bruit et intéressera assurément les médias, et pas que médicaux.

Le PMG de Waremme, fondé il y a 5 ans, cultive certaines particularités, comme être ouvert les soirs de semaine de 20 à 22h, par exemple. «On a fait attention à ne pas dépenser inutilement. On est d’après l’audit le PMG le moins cher de Belgique: on fonctionne avec 70.000 €/an», affirme Johan Sterkendries. Les rapprochements, les synergies, les coûts mutualisés, le cercle - la SMWE - connaît. Notre interlocuteur pointe par exemple la collaboration avec la centrale téléphonique Allô Santé ou l’intégration dans le tri Salomon.

Waremme semble attaché à son modus operandi. Va-t-il, si le méga-projet de réseau liégeois couvrant 800.000 habitants se débloque, y embarquer? «La SMWE a adhéré au concept pour la nuit noire», relate notre interlocuteur, «mais nous ne souhaitons pas modifier notre façon de faire la journée. D’autres cercles s’intéressent aux postes pour les w-e uniquement. Nous, on avait déjà intégré la garde de semaine dans notre organisation. On est à l’avance, en somme. Parfois ça nous sert, parfois ça nous dessert. Mais, en tout cas, il n’est pas évident de se rattacher à d’autres qui ne travaillent pas comme ça

S’il ne se plie pas au moule ministériel du réseau de w-e, le cercle ne risque-t-il pas d’être privé de financement par l’Inami? «On continuera avec l’argent qui reste. Puis on fermera boutique et on laissera la ministre Maggie De Block s’organiser pour la garde population sur la zone. Nous sommes déterminés à ne pas nous laisser faire. Les MG locaux ont bien travaillé, ils ont monté un système qui fonctionne, et à bas prix. Il faudrait s’en détacher? Et si dans quelque temps, on a un autre ministre, qui a une autre vision, on devra encore tout recommencer selon d’autres principes? A un moment, il faut dire ‘stop’. »

Une version plus détaillée de cette prise de position est publiée dans le journal Medi-Sphere daté du 15 mars 2018.

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