Grand nettoyage de printemps : les urgentistes sortent leur memorandum en 10 points

Avant les élections, avec son mémorandum, le BeCEP – Belgian College of Emergency Physicians – tape du poing sur la table pour garder une véritable qualité des soins de santé qui tiennent compte du terrain! L’association émet une petite liste de suggestions. Elle l’intitule “grand nettoyage de printemps”

Un KCE sous le contrôle du parlement

Le KCE  devrait être un organe d’orientation politique placé sous le contrôle direct du parlement plutôt qu’un organe de soutien politique sous la tutelle d’un ministre. Les études consacrées aux services d’urgences et aux prises en charge des traumatisés en sont un exemple édifiant. Le rapport scientifique indique qu’on n’a pas pu prouver que la prise en charge du traumatisé pose problème en Belgique. Le rapport nous apprend également que rien n’établit qu’il existe une différence de taux de morbidité et mortalité entre les centres du trauma majeurs et les centres du trauma non majeurs. « Dès lors, pourquoi les recommandations disent-elles qu’il faut créer des centres du trauma majeurs en Belgique ? »  

La recherche de soins de qualité.

Les programmes d’accréditation axés sur la qualité conçus par un système de soins de santé étranger, placent les hôpitaux belges qui ne reçoivent pas de subsides à cette fin, devant un choix difficile.

Impact négatif de systèmes imparfaitement coordonnés

Confiez l’ensemble des compétences relevant d’un domaine cohérent à un ministre de la Santé publique, quel que soit le niveau, fédéral ou communautaire est une priorité. L’impact négatif de systèmes imparfaitement coordonnés est considérable et entraîne des tracasseries inutiles.

Les réseaux offrent des opportunités incroyables

Il faudrait que les autorités régulatrices deviennent des autorités facilitatrices. À cet égard, la nouvelle constellation des réseaux offre des opportunités incroyables.

Ne pas investir dans l’accessoire

La politique de santé devrait être soutenue par un contrôle de gestion large et transparent et des critères de référence internationaux. Cela n’a aucun sens d’investir dans l’accessoire sans connaître ou même en ne souhaitant pas mesurer les effets sur la totalité des soins de santé.

Trop de projets pilotes

Les résultats du projet pilote de triage téléphonique 1733 Leuven-Tirlemont ont été mauvais sur tous les plans. Malgré ce qui était convenu entre les autorités, les généralistes et les services d’urgence, les parties concernées n’ont pas pu consulter les résultats pendant 6 mois, alors que de nouvelles structures étaient créées pour pouvoir continuer à fonctionner tranquillement.

Situation kafkaïenne

Il est absolument indispensable que l’union professionnelle des médecins urgentistes fasse partie du Conseil National des Secours Médicaux d’Urgence (CNSMU) pour formuler des avis pertinents et sérieux. Les unions professionnelles sont tous représentés dans cet organe consultatif important de la ministre. Mais pas les médecins urgentistes. Pourtant, l’organe dispense continuellement des avis relatifs à la pratique des urgentistes et aux systèmes de santé où ils jouent un rôle clé – sans la moindre contribution de l’union professionnelle des médecins urgentistes.

Un outil de traitement des données d’enregistrement en ligne

Il faut d’urgence déployer un outil de traitement des données d’enregistrement en ligne provenant des services d’urgence (UREG) dans le cadre d’un système d’alerte précoce pour les soins de santé dans notre pays, afin que les efforts permanents du terrain trouvent leur utilité et atteignent les buts visés.

Préserver les scientifiques des conflits d’intérêts

Nos scientifiques de la santé sont en grande partie rémunérés par des hôpitaux universitaires qui se heurtent à d’importants conflits d’intérêts dans leur compétition avec les hôpitaux non universitaires. Des pistes possibles pourraient être l’octroi d’un statut indépendant aux médecins universitaires ou une dispersion des scientifiques et services universitaires dans l’ensemble du paysage des soins de santé.

Protégés contre les agressions

Les ambulanciers, les infirmiers d’urgence et les médecins urgentistes doivent être reconnus comme praticiens d’une profession lourde. Ils doivent aussi être protégés contre les agressions et les diffamations dans les médias sociaux. Les permanences des médecins au SMUR doivent être rémunérées tout comme les permanences des urgences, soins intensifs, généralistes etc.

> Découvrir le mémorandum dans son intégralité

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