Lancement d'une campagne pour préparer la population à réagir en cas d'accident nucléaire

Si un problème se produisait dans l'une des centrales nucléaires belges, comment réagir? Pour préparer la population belge à faire face à un hypothétique accident nucléaire, une campagne nationale d'information est lancée mardi, ont annoncé les ministres de l'Intérieur, Jan Jambon et de la Santé publique, Maggie De Block, à l'occasion de la présentation du nouveau plan d'urgence nucléaire.

"Les autorités font le maximum pour sécuriser les installations nucléaires" mais un risque existe toujours, a souligné Jan Jambon. Pour mieux informer la population sur les risques et l'attitude à adopter en cas d'accident, un site web (www.risquenucleaire.be) est ainsi disponible depuis mardi. Une vidéo va aussi être diffusée sur les réseaux sociaux pour résumer comment se protéger. Soit se mettre à l'abri, fermer les portes et fenêtres ainsi que les systèmes de ventilation et surtout suivre les recommandations des autorités.

Cette campagne est lancée à l'occasion de l'entrée en vigueur du nouveau plan d'urgence nucléaire, dont la précédente version datait de 2003. La principale adaptation consiste en la distinction d'une zone de planification d'urgence et une zone d'extension. La première comprend comme mesures la mise à l'abri et la prédistribution d'iode jusqu'à 20 kilomètres autour d'une installation nucléaire ainsi que l'évacuation de la population résidant jusqu'à 10 km autour d'une centrale.

La nouvelle zone d'extension s'étend elle jusqu'à 100 km autour des installations, ce qui couvre concrètement tout le territoire belge. Les mesures d'urgence peuvent y être appliquées en cas d'accident, avec la mise à l'abri et la prédistribution d'iode pour les groupes-cibles, soit les enfants jusqu'à 18 ans, les femmes enceintes et celles qui allaitent. 

Par ailleurs, les pilules d'iode sont disponibles gratuitement dans toutes les pharmacies depuis ce mardi. Elles sont destinées aux personnes vivant jusqu'à 20 kilomètres autour d'une installation nucléaire ainsi qu'aux groupes cibles plus vulnérables. Aucune vérification ne sera toutefois opérée par le pharmacien pour constater que l'on se situe dans l'un de ces groupes. Une brochure d'information sera tout de même distribuée aux personnes venant chercher des comprimés.

> Lire aussi: Les pastilles d'iode disponibles gratuitement pour tous dès ce mardi en pharmacie

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