De faux pharmaciens téléphonent à des généralistes pour obtenir des prescriptions de somnifères

Dans le Limbourg, de faux pharmaciens ont tenté de berner un certain nombre de médecins de famille pour obtenir des prescriptions de somnifères. C’est ce que rapporte le quotidien local Het Belang van Limburg. Les malfrats, qui contactaient leurs victimes par téléphone pour essayer de leur soutirer les codes de leurs ordonnances, sont vraisemblablement des patients dépendants à ces médicaments.

Heureusement, quelques généralistes ont rapidement flairé l’arnaque et lancé un avertissement dans la presse générale. Les fraudeurs se font passer pour des pharmaciens dans l’espoir d’obtenir les codes de certaines prescriptions en utilisant un modus operandi bien particulier. « Ils prétendent qu’ils téléphonent de l’officine parce qu’ils n’arrivent pas à lire le code qui figure sur l’ordonnance. Certains généralistes leur ont probablement communiqué cette information en toute bonne foi, sans se douter de rien… Or ce code suffit pour aller ensuite retirer les médicaments concernés à la pharmacie », a expliqué le Dr Roel Van Giel dans la presse grand public.

Les coupables sont vraisemblablement des personnes dépendantes aux somnifères qui espèrent, par ce stratagème, se procurer des doses supplémentaires. Néanmoins, au vu des quantités concernées pour certains produits, la piste d’un réseau de vente illégale n’est pas à exclure.

Données-patients

Les fraudeurs se montrent parfois extrêmement astucieux. Comme l’a expliqué le Dr Van Giel sur VRTNWS, on soupçonne qu’ils parviennent à faire le lien entre un médecin et son ou ses patients grâce aux évaluations sur les réseaux sociaux ou aux boîtes de médicaments dénichées dans les poubelles papier. « Les pharmaciens collent en effet sur l’emballage une étiquette mentionnant le nom du médecin prescripteur. »

Domus Medica s’efforce actuellement de sensibiliser les médecins et les pharmaciens, « mais je voudrais aussi appeler les citoyens à faire preuve de la plus grande prudence lorsqu’ils publient des évaluations sur internet », a conclu Roel Van Giel.

Lire aussi :

> Opiacés : les pharmaciens veulent un système pour lutter contre la fraude

> Une fausse prescription signalée tous les 3 jours

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.