Comment les généralistes flamands gèrent leurs départs en retraite

Dans le paysage actuel des médecins généralistes, le poids des baby-boomers partant à la retraite se fait de plus en plus sentir. Cela concerne notamment de nombreux médecins solo avec un large patientèle. Comment les confrères flamands de la région de Deurne-Borgerhout vivent-ils cette situation ? Autrefois, cette région a vu naître le concept du poste de garde médical, mais aujourd'hui, il faut redoubler d'efforts pour gérer l'afflux de patients.
Dans les journaux du groupe Mediahuis, plusieurs médecins généralistes solo plus âgés partagent leur expérience et les difficultés rencontrées pour organiser une fin de carrière décente. Le Dr Jan Dockx (68 ans), connu pour son dévouement, n'est pas prêt à abandonner ses patients malgré son âge de retraite, sans s'assurer qu'ils puissent être pris en charge ailleurs.

Sa solution ? L'embauche d'une assistante de pratique qui lui retire une grande partie du travail administratif, lui permettant de se concentrer exclusivement sur ses patients. Mais il prévient : "Si elle s'arrête demain, j'arrêterai après-demain", déclare-t-il dans De Standaard.
Il n'est pas le seul à un tournant de sa carrière : 38 des 110 médecins généralistes de Deurne et Borgerhout prendront leur retraite d'ici 2030. La Dr Karen Scheers, présidente dynamique du cercle de médecins généralistes d'Anvers Est (Hakao), âgée de 55 ans, est consciente du choc énorme que cela représentera pour elle et ses collègues plus jeunes. Le départ de ces médecins laissera environ 10 000 dossiers patients vacants.
Une transition douce pourrait être l'intégration progressive des importants portefeuilles solo dans des cabinets de groupe. Le parcours du Dr Edwin Vanbeveren (68 ans) illustre cette démarche. Il a fermé son cabinet en 2020 pour rejoindre une jeune pratique de groupe, emmenant avec lui ses patients. Ainsi, ces derniers commencent à connaître les autres médecins, et lui-même est rassuré qu'ils ne seront pas laissés pour compte lorsqu'il posera son stéthoscope. "Je prendrai ma retraite en 2025."
Le Dr Joost Verelst (65 ans) fait face au même problème, mais n'a pas encore trouvé de repreneur pour sa grande pratique. Il s'arrêtera en novembre de l'année prochaine, le temps presse donc.
L'administration commence à réaliser qu'elle doit tout mettre en œuvre pour combler ce manque, mais est-elle suffisamment réactive ? Le problème a été récemment détaillé par Domus Medica, UGent et Vivel, qui ont étudié en profondeur l'accessibilité de la médecine générale pour mieux aligner l'offre et la demande.

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