Prime informatique et softs « en retard » : Medispring, pointé du doigt, se défend

Il a souvent été question, ces derniers temps en médico-mut, de logiciels n’assurant pas (encore) telle ou telle fonctionnalité, au risque de priver les médecins de la prime informatique - ou plus exactement : d’une partie de prime. Coup de sonde chez Medispring, qui avait défrayé la chronique à sa création par sa dimension « coopérative de médecins ».

Le jeune logiciel accumule-t-il les retards sur certains critères entrant dans le calcul de la prime, dont l’emploi du CEBAM evidence linker et la création de schémas de médication ? « Quand cet été, pour la prime 2019, les MG ont voulu faire valoir leurs connexions ‘manuelles’ au Cebam - hors logiciel, ce qu’on nous avait dit de leur conseiller - le système automatique de l’Inami ne comptait pas le point », retrace David Frenay, CEO de Medispring. « Mais l’institut s’est montré constructif devant ce quiproquo et les connexions seront finalement prises en considération », affirme-t-il en précisant avoir mis en 2020 la connexion au Cebam en production. En d’autres termes, l’avoir incluse dans le soft.

Le schéma de médication est un vieux problème qui concerne pas mal de monde, poursuit le gérant. « Ce critère avait déjà dû être neutralisé pour la prime 2018. Nous avons passé l’homologation sur cette fonction, mais on n’en a pas fait la promotion », contextualise David Frenay, d’autant que le projet Vidis qui se profile est supposé prendre la relève, dit-il. « L’outil étant peu connu et peu utilisé, les bugs sont ‘remontés’ tard. En médico-mut, seuls deux softs, CareConnect et HealthOne, ont été cités comme à même de produire des schémas. Par déduction, j’imagine que le reste des logiciels labélisés - Omnipro, Medinect, Prodoc, Daktari…- rencontrent eux aussi des difficultés sur cette fonction, qui reste en attente d’adhésion de la profession... » Quoiqu’il en soit, Medispring affirme être occupé à corriger le tir « avant la fin de l’année ». Il glisse au passage qu’il ne faut que 8 paramètres sur 10 pour décrocher la prime maximale.

Et quid de la transition vers Recip-e V4, sur laquelle la médico-mut s’est aussi penchée, avec comme date butoir la fin octobre ? « On est à présent en production, vous pouvez le vérifier sur la dernière liste positive publiée par Recip-e. Quelques médecins doivent encore faire la dernière mise à jour, mais c’est donc opérationnel pour les usagers tant de Medispring que de Topaz. »

Remarque qui nous amène à évoquer ce qui occupe intensément la coopérative depuis pile deux mois : le rapprochement avec le logiciel Topaz. « Signé le 18 août, il a signifié l’intégration de deux équipes, l’accueil comme usagers de plus de 100 maisons médicales - ce qui fait des centaines de MG, d’assistants et de collaborateurs… - , le tout sur fond de deadlines à respecter au niveau développements : le basculement vers Recip-e V4 et la possibilité de facturation au forfait. » Et de conclure que « le pari fou de médecins reprenant leur destin informatique en main, faisant de notre coopérative un projet à part sur le marché », ‘pèse’ désormais plus de 2.000 utilisateurs. 

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Derniers commentaires

  • Michel SIMONS

    24 octobre 2020

    je suis médecin pensionné depuis peu et le transfert des dossiers médicaux informatisés vers medispring est impossible et ne constitue pas une priorité pour ce logiciel. Ils se moquent des transferts d'un programme médical à un autre. L'utilité d'un ordinateur dans ces conditions est limité. Dr Simons M

  • Philippe TASSART

    20 octobre 2020

    Je suis entièrement acquis à la cause de notre coopérative et comme beaucoup, notre attachement à sa philosophie nous a permis de supporter les heures très difficiles de la mise en route. Le rapprochement avec Topaz a permis d'élargir la base en terme d'adhérents et c'est excellent pour l'avenir. Il ne faut cependant pas oublier que notre programme est un des plus chers du marché aussi en terme de maintenance, ce qui pourrait faire fuir les futurs nouveaux. Il reste aussi pas mal de bugs (même bloquants) qui persistent et qui empoissonnent notre quotidien. Cette lenteur à les résoudre tient au fait que les informaticiens ne savent pas courir après deux lièvres à la fois, je le comprend bien, mais, à la longue, c'est un peu lassant, les concepteurs doivent en être conscients. Longue vie à Medispring !