Vers un agrément interuniversitaire des maitres de stage en médecine générale

Pour l’année 2021-22, une demande de dérogation est devenue obligatoire pour qui veut accueillir plus de deux assistants. « On avance à présent sur un agrément interuniversitaire des maitres de stage en médecine générale. Un vrai tournant… », indique le CCFFMG, le Centre de coordination francophone pour la formation des candidats MG. Construire pareil système prendra du temps et supposera de définir ce qu’est un « bon » maitre de stage. 

Cela faisait un moment que le CCFFMG benchmarkait divers aspects du système appliqué au nord du pays par l’ICHO, l’ « Interuniversitair Centrum voor Huisartsenopleiding » fondé de longue date par la VUB, la KUL et les universités de Gand et Anvers. Au récent CA du CCFFMG, ce mardi, une orientation de principe a été prise : celle de mettre à l’étude, à l’instar de ce que fait la Flandre, un agrément interuniversitaire des maitres de stage, qui vienne s’additionner à l’agrément fédéral.  

« Il y avait un consensus évident sur ce projet », relate-t-on au CCFFMG, « lequel, assurément, prendra du temps. On se donne un an pour poser les bases de la procédure et définir des critères - mesurables - conditionnant l’octroi de ce titre ». En fait, l’aboutissement d’un modèle entièrement ciselé prendra sans doute bien plus qu’un an. Le fil conducteur de cette logique est, comme en Flandre, « de ne pas exclure les maitres de stage dont on douterait de l’aptitude à remplir ce rôle, mais de ne juste pas les laisser entrer dans le circuit - alors que chez nous on les écarte a posteriori. » La dimension interuniversitaire, quant à elle, est un rempart contre le ‘zapping’ entre facultés francophones que pourrait pratiquer un maitre de stage ayant essuyé un refus dans l’une d’elles.

Le débat s’ouvre

Parmi les critères guidant la décision d’accorder ce sésame complémentaire, on pourrait par exemple retenir des paramètres qui trahissent la qualité de l’environnement de travail et de l’accompagnement qui seront offerts aux assistants. Il n’est pas souhaitable pour ceux-ci d’officier chez des MG ayant trop ou trop peu de consultations. On pourrait dès lors imaginer une fourchette d’activités. « Le débat s’ouvre, mais c‘est un bon débat », commente le CCFFMG. Par ailleurs, ce dernier va pouvoir tirer les enseignements de sa décision de réclamer une demande de dérogation à qui veut accueillir plus de deux assistants. 

Ces initiatives visent à optimiser la qualité des lieux de stage en médecine générale en s’assurant que les maîtres de stage soient en capacité d’assurer pleinement leur rôle pédagogique. Les assistants sont là prioritairement pour apprendre et pas simplement ‘faire tourner à plein régime’ le cabinet.

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