Un guide de bonnes pratiques à destination des indépendantes confrontées au cancer du sein

En Belgique, 29 femmes apprennent chaque jour qu'elles sont atteintes du cancer du sein. Si cette réalité touche "sans discrimination" une femme sur huit, la situation des indépendantes est particulièrement problématique. Pour pallier le manque d'informations sur l'encadrement possible dans le cadre de leur vie professionnelle, Pink Ribbon a lancé lundi - en collaboration avec l'Inami, l'UCM et l'Unizo - un guide de bonnes pratiques à leur destination.

"Pour ces femmes actives professionnellement, rester ou retourner au travail, c'est un objectif en soi", estime Rosette Van Rossem à la tête de Pink Ribbon, l'organisation de lutte contre le cancer du sein active depuis 10 ans en Belgique. "C'est un signal tout à fait rassurant car cela signifie que la vie peut continuer 'comme s'il ne s'était rien passé'."

Sur base de deux études - quantitative et qualitative - entamée il y a deux ans, l'organisation a pointé un manque cruel d'informations et de communication envers les femmes atteintes de la maladie, mais également envers leur entourage.

Il est notamment ressorti des études que 85% des indépendants n'envisageaient pas d'arrêter le travail en cas de maladie, alors que, même si le système leur est moins favorable par rapport aux employés, des aides existent. "Quarante-deux pour cent des indépendants ne savent pas qu'il existe une assurance incapacité de travail", déplore entre autres François Perl, directeur général du service indemnités de l'Institut national d'assurance maladie-invalidité. Pour l'Inami, il est impératif d'user les droits dont on dispose plutôt que de "travailler malade, qui est la pire option puisque l'on retarde de manière évidente la guérison".

La nouvelle campagne Pink Monday 2017 est donc dédiée aux indépendantes. Le guide, qui sera notamment diffusé par les organisations UCM et Unizo, reprend les bonnes pratiques, mais aussi les bons contacts. Il rappelle aux personnes concernées leurs droits (indemnités en cas d'incapacité de travail, assimilation pour cause de maladie, assurance de revenu garanti, accès au registre des entrepreneurs remplaçants, etc.) ainsi que les manières d'en jouir.

Plus largement, Pink Ribbon relance sa deuxième édition des Pink Mondays pendant le mois d'octobre, mois choisi internationalement pour sensibiliser à la lutte contre le cancer du sein. Les entreprises sont appelées à organiser un Pink Monday un des lundis des deux prochains mois pour travailler activement en faveur d'une communication améliorée et d'un dialogue ouvert sur le cancer du sein. Les sociétés organisatrices sont également signataires de la charte éthique lancée l'an dernier et qui dessine les pistes à suivre pour soutenir au mieux les travailleuses touchées par la maladie ainsi que leur réintégration sur leur lieu de travail.

Enfin, l'organisation a mis en vente - depuis le 9 septembre - son troisième ruban signé cette année par l'artiste florale Nele Ost. Vendu au prix de 3 euros, dont deux sont directement versés au fonds de Pink Ribbon, il permet de financer des projets psychosociaux d'appui aux (ex-)patientes.

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