Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin augmentent en Belgique

La 25e édition de la Journée mondiale des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) est officiellement lancée ce lundi. À cette occasion, plus de cinquante pays se mobilisent pour informer et sensibiliser le grand public aux difficultés quotidiennes rencontrées par ceux qui en sont atteints. Cet évènement est organisé par la Fédération européenne des associations de Crohn et de rectocolite hémorragique (EFCCA).

CROHN-RCUH et la CCV-vzw, deux associations belges de soutien aux patients, ont suivi le mouvement. Elles ont lancé l'événement avec une performance de slam, "Poo Poetry Slam", menée par deux artistes belges, dimanche à Bruxelles. &q uot;Notre défi était de trouver les bons mots pour raconter ce que les patients ressentent au quotidien", explique Hind Eljadid, organisatrice du championnat belge de slam. "Nous avons découvert à quel point cette maladie est méconnue, même par l'entourage proche des malades", ajoute Giovanni Baudonck, champion de Belgique de la discipline.

Les MICI, telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique, se traduisent par des symptômes digestifs chroniques, tels que des douleurs abdominales, des troubles du transit sévères avec diarrhées chroniques ou encore des urgences, voire des épisodes d'incontinence. Une importante fatigue et des manifestations inflammatoires extra-digestives (yeux, peau, articulations) peuvent s'y ajouter, affectant la santé mentale des malades.

La prévalence de ces maladies a augmenté de plus de 25% en dix ans en Belgique. D'ici 2030, un Belge sur dix pourrait être touché, selon une étude de l'université de Calgary (Canada).

Le tabou autour de ces troubles et le manque de sensibilisation retardent la prise en charge des MICI. "Plus un patient est diagnostiqué tardivement, plus le risque de complications augmente, car c'est l'évolution naturelle de beaucoup de ces MICI", explique Olivier Dewit, gastro-entérologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc. Ces complications peuvent entraîner des dommages irréversibles, nécessitant une intervention chirurgicale.

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