Soins psychologiques: «Un système mal ficelé»

Lundi, au Comité de l’assurance, le projet ministériel de remboursement des soins psychologiques de 1ère ligne a été voté. Le Cartel s’est abstenu, comme Solidaris.

«On n’est pas contre l’idée, le besoin est réel. Mais, après les effets d’annonce, on nous sort une construction mal ficelée qui va engendrer des frustrations», résume Marcel Bauval (GBO/Cartel).

Le budget (22,5 millions) est trop serré, entame-t-il. D’après Solidaris, il est 10 fois trop chiche pour répondre aux besoins. Du coup, le nombre de bénéficiaires est limité «et, avec les 18-64 ans, on n’a pas forcément choisi la tranche d’âge la plus appropriée», observe le MG. Les besoins y apparaissent moins prégnants qu’à l’adolescence ou en fin de vie. L’enveloppe étant fermée, quand elle est épuisée, le remboursement s’arrête. Solidaris regrette encore «l’obstacle de la prescription obligatoire par le médecin généraliste ou le psychiatre».

«Les indications retenues sont limitées», poursuit le Dr Bauval (anxiété, dépression et problèmes liés à l’alcool, ndlr). «Les actes ne sont pas non plus financés via la nomenclature, mais les moyens répartis entre les réseaux 107, de santé mentale; c’est l’hôpital qui va agréer et financer les psychologues… Bref, c’est un système alambiqué, un peu bricolé, dans lequel nous n’avons pas voulu entrer.» Pour lui, le politique a étalé ses ambitions sans s’en donner ensuite les moyens.

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