L’Inami commande “une pointeuse” pour mesurer le temps de travail des MACS

L’un des principaux problèmes des médecins-spécialistes en formation reste le juste contrôle de l’enregistrement du temps de travail. Un appel d’offre a été lancé par l’Inami pour un outil permettant l’enregistrement des temps pour les médecins-spécialistes en formation. Il devrait être en place pour la prochaine rentrée académique. Budget estimé: 1 million d'euros hors TVA
Parmi les idées qui sont évoquées depuis un an par les différents acteurs pour arriver à objectiver au mieux ce temps, il y a celui de la mise en place d’un outil indépendant d'enregistrement du temps pour les médecins-spécialistes en formation. 

Un appel d’offres vient d’être lancé par l’Inami pour « la fourniture d’un outil d’enregistrement des temps sous la forme d’un modèle de service (Software As A Service) pour lequel le soumissionnaire est responsable de l’ensemble de la gestion (configuration, maintenance, hébergement, etc.).» Pour le VASO, " Cet outil doit permettre un contrôle et une sanction indépendamment de l'employeur/formateur ! »

Prudence
L’association flamande des candidats spécialistes, le VASO et son homologue francophone,  la Délégation,  saluent cette avancée, mais ils sont prudents et ils attendent à présent sa réalisation sur le terrain : « Normalement, cet outil devrait pouvoir être pleinement d’application pour la prochaine rentrée académique. Nous attendons de voir comment cela se passera concrètement.  » nous explique le Dr Niset de la Délégation. 

Selon le VASO, l'intention est de commencer le 1er octobre avec une phase de test, le 1er décembre, étendre le groupe test en tenant compte des commentaires du premier groupe de test et le 1er mars, déploiement complet à travers le pays avec un système entièrement opérationnel pour le calcul des heures, les simulations de salaires et les rapports au gouvernement !

1 million d’euros
Pour rappel, le marché porte selon son intitulé dans le texte « essentiellement sur la fourniture d’un outil d’enregistrement des temps sous la forme d’un modèle de service (Software As A Service) pour lequel le soumissionnaire est responsable de l’ensemble de la gestion (configuration, maintenance, hébergement, etc.). »La date limite de réception des offres ou des demandes de participation est le 13/05/2022. Il est bien précisé dans l’offre que le prix n'est pas le seul critère d'attribution. Pour rappel, le montant du projet est estimé à 1 millions d’euros hors TVA. 

> Voir l’appel d’offre

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    02 mai 2022

    Tout en nuances :
    Si il n'y avait pas eu d'abus, il n'y aurait pas ces projets de législation contraignante... Ne l'oublions pas !
    Pour avoir aidé à étudier une infirmière, un médecin, un dentiste, et avoir une large part de la famille et des amis dans le milieu médical, y compris des médecins spécialistes, j'ai été témoin direct et indirect des conditions de stage, et puis de travail.
    Une partie de ma carrière a été consacrée à la gestion de personnel dans un grosse PME d'orthopédie et de prothèses. La prévention des accidents de travail, et le contrôle de qualité, ne portait pas que sur l'aménagement des lieux, mais aussi sur les horaires, le surmenage, la motivation, l'équité dans la répartition des tâches etc... bref le bien-être des personnes.
    Faire subir aux autres des horaires de dingues, sous prétexte qu'on est passé par là également, désolé, mais il serait temps que cela cesse !
    Les pénuries de personnel soignant, sur le long terme, on y remédiera aussi par plus de respect du bien-être au travail, et pas seulement par une meilleure répartition des rentrées financières ou la fin de la limitation débile actuelle des Nos INAMI...

    Un stagiaire, en apprentissage, qu'il soit aide soignant, infirmier ou médecin a le droit d'avoir des conditions de travail décentes, y compris pour les horaires. Il ne doit pas non plus se voir confier systématiquement les tâches et/ou les horaires les plus pénibles au-delà de la nécessité du programme de formation et de la mise en situation réelle.
    En ce qui concerne les infirmiers en formation, par exemple, ils servent malheureusement trop souvent de "bouche-trous" et n'osent rien dire de peur d'avoir une cote de stage qui leur ferait doubler l'année.
    Oui ils doivent être capable d'effectuer la toilette d'un patient, même si cette fonction est en priorité celle des aides soignants : mais devoir y consacrer la majeure partie du temps d'un stage, c'est franchir la limite de l'abus. Et cet abus précis, je l'ai vu, à répétition !
    Il ne faut pas non plus faire semblant d'oublier que du temps et de l'énergie pour étudier doivent rester possible. Pour retenir les matières utiles, le temps d'étude doit être régulier et réparti sur l'année, et pas uniquement pendant la période de "blocus" précédent les examens.
    Quand la formation est rémunérée, pour les spécialisations principalement, la démarche est la même.
    Effectuer des gardes de nuit, puis devoir la matin assister aux cours, ou travailler, est un timing qui n'est pas accepté pour les chauffeurs routiers, à cause du risque d'accidents et des répercutions sur leur santé...
    Il n'y a aucune raison que des stagiaires, ou des professionnels de la santé ne soient pas tenus à la même discipline, pour les mêmes motifs. Cet abus précis, je l'ai également vu, à répétition !
    C'est la même logique pour éviter les erreurs médicales et les accident du travail, dont la prévention doit couvrir toute la chaîne des soins. Evidemment, quand il y a des imprévus (un afflux de blessés suite à un accident ou une épidémie, etc...) tout le monde se serre les coudes, mais il doit y avoir un rattrapage possible des heures de sommeil perdues, de la fatigue accumulée.
    Evidemment, le travail intellectuel permet plus de souplesse que le travail physique, mais trop de travailleurs intellectuels bousillent leur santé, surtout parmi les cadres... et pas uniquement dans les hôpitaux.
    Quand un prestataire indépendant est payé à l'acte, il y a évidemment une compensation financière au surmenage : mais les conséquences à moyen et long terme sur la santé sont aussi une évidence qu'on veut ignorer au nom de la rentabilité. Etre soigné par du personnel épuisé n'est jamais un bon choix.
    Evidemment, si on veut payer moins longtemps les pensions, en usant prématurément le personnel à la tâche, alors continuons... mais ayons le courage de le dire !
    Dans un autre registre : combien de ruptures de couples dans le milieu médical sont liées au surmenage ?

    Ce n'est évidemment pas une pointeuse qui empêchera la surcharge de travail, même si on solutionne (en partie) la surcharge de temps... Mais la pointeuse peut aider quand les intentions ne suffisent pas.

    Ceci étant dit, les pointeuses existent déjà pour la majorité du personnel : je ne vois pas où est le problème d'y ajouter les MACS... Pas besoin d'un budget important pour la mise en place d'un contrôle !

  • Jean-Pol STALON

    26 avril 2022

    Un premier avril en retard????

  • Yvo PIRENNE

    25 avril 2022

    encore du gaspi, le travail intellectuel ne se pointe pas comme à l'usine, quand les commissaires du peuple ? dûment patenté par le reichführer qui brûle tout (billets, masques...) Ce n'est pas la voie pour améliorer les formations et la qualité des professionnels Fini le dirigisme, le numerus clausus et laissez les vocations libres. Ne jamais oublier que les femmes ont des enfants ce que les penseurs du bureau du plan semblent oublier