Dans la société actuelle, l'offre et la politique de soins dans les hôpitaux belges ne sont pas suffisamment adaptées à la diversité culturelle des patients. Telle est la conclusion d'une nouvelle thèse de doctorat présentée par Rose-Lima Van Keer à la Vrije Universiteit Brussel (VUB). Elle plaide pour des soins plus sensibles à la culture.
Pour son doctorat, le Dr Van Keer a interrogé 44 médiateurs interculturels travaillant dans des hôpitaux bruxellois et flamands via un questionnaire. En outre, elle a également suivi dix-huit patients gravement malades appartenant à des groupes de minorités ethniques et culturelles, leurs familles et leurs soignants pendant dix mois. Elle a constaté que des facteurs tels que la façon dont les gens considèrent les soins, la politique du ministère ou les procédures ne sont pas adaptées à la population de patients multiculturels et posent des problèmes. Par exemple, l’échange d’informations médicales ou la prise de décisions en fin de vie souffrent des différences d’origine ethnique et culturelle.
"Il est parfois suggéré d'arrêter le traitement parce que la situation est devenue désespérante sur le plan médical, mais il est difficile pour les membres de la famille de comprendre ou d'accepter à partir d'un état d'esprit différent, d'une souffrance émotionnelle ou à cause de différences de langage", déclare le Dr Van Keer.
Ce jeune médecin fraîchement diplômé de la VUB a déjà préparé quelques propositions. Elle plaide pour des procédures hospitalières adaptées et une politique ministérielle adaptée à la diversité culturelle et estime que la formation en soins infirmiers et en médecine devrait accorder une attention systématique à la diversité culturelle et à la communication. Enfin, le programme de médiation interculturelle devrait être révisé au niveau fédéral.
À Bruxelles où ses habitants sont originaires des 4 coins du monde, l'offre de soins est standardisée. On ne vit pas la maladie de la même façon à Londres, Rome, Marrakech ou au bout du monde. La compliance aux soins est un enjeu médical et économique. Il faut une offre adaptée.
— STENT.CARE (@StentCare) July 18, 2019
Et cela commence par une formation des futurs soignants sur le sujet.
— Nathalie Schirvel (@NatSchirvel) July 18, 2019
J'avais eu un cours sur les différentes représentations sociales et culturelles des maladies. Je ne sais pas si ce cours a sauté avec le passage 7ans>6ans d'étude.
C'est un cours indispensable.
Pas grand chose à se mettre sous la dent dans la formation actuelle...
— Lamelyn Quentin (@QuentinLamelyn) July 18, 2019
Pfff désespérant.
— Nathalie Schirvel (@NatSchirvel) July 18, 2019
Soft skills >>>> Hard skills
Nos universités s'en rendent-elles compte ? @UniversiteLiege @UCLouvain_be @ULBruxelles @UNamur @umons
Les soft skills n’ont aucune valorisation dans nos universités. Il n’y a que les “performances” cognitives qui sont considérées et quand on voit qu’une note ne tient parfois qu’au bachotage de questionnaires d’années précédentes ...
— Lamelyn Quentin (@QuentinLamelyn) July 18, 2019
La diversité culturelle est une richesse en Belgique, mais les états d'esprits divergeants sur les pratiques médicales rendent les décisions difficiles à prendre pour le médecin d'où la nécessité qu'ils soient les plus humains possible pour réfléchir à une solution au cas par cas
— Basil Sellam (@BasilASOH) July 17, 2019