Plus de moyens pour l’aide à la jeunesse et les soins de santé mentale, un nouveau budget de soins pour les personnes âgées, davantage de personnel par lit dans les MRS et MRPA … Un budget de 550 millions supplémentaire a été promis pour la santé. Dont 270 millions pour le dossier des listes d’attente.

Plus de moyens pour l’aide à la jeunesse et les soins de santé mentale, un nouveau budget de soins pour les personnes âgées et, surtout, davantage de personnel par lit dans les MRS et MRPA : tout cela semble évidemment bien beau, mais ce ne sont encore jusqu’ici que de belles promesses. Tout comme celle, tout aussi vague, de remédier aux listes d’attente (par le biais de l’entrepreneuriat social…) – un refrain que l’on fredonne déjà en Flandre depuis plusieurs législatures. Soit : peut-être les problèmes en souffrance pourront-ils être résolus grâce aux 550 millions supplémentaires promis au secteur du bien-être, dont 270 millions devraient être consacrés au dossier des listes d’attente. D’après Luc Van Gorp (MC), celui-ci nécessiterait toutefois à lui seul une injection de 1,6 milliard d’euros, et la coupole Zorgnet-Icuro aussi a immédiatement réclamé des comptes plus précis.

Ajoutons que le gouvernement flamand ne table que pour 2020 sur un léger déficit (dû au nouveau système du bonus logement) : dès 2020-2021, il compte sur un taux d’emploi proche de 80 % pour renflouer ses caisses.

L’inquiétude des partenaires sociaux

Wouter Beke, le nouveau ministre flamand en charge de la santé, risque de peiner à mettre en application la devise du gouvernement Jambon I – moins de moyens pour les coupoles et structures – où l’on retrouve la vision que Jan Jambon avait déjà exposée à in tempore non suspecto (comprenez, avant les élections). 

Le nouveau ministre-président flamand est également partisan d’une première ligne forte et appelle à définir autrement le rôle des mutuelles. On sent venir le bras de fer avec les partenaires sociaux, qui ont déjà ouvert les hostilités par une lettre ouverte – à moins qu’il ne parvienne à les apaiser ?

Fils de médecin

Wouter Beke n’en estime pas moins que la Flandre s’est dotée d’un nouvel accord de gouvernement “social, qui met l’accent sur la proximité et sur l’équilibre entre droits et devoirs”. Originaire du Limbourg, comme son prédécesseur Jo Vandeurzen, il ne fait aucun doute qu’il bénéficiera d’un lancement parfaitement huilé à son nouveau poste ministériel… d’autant que son père Paul Beke (également actif au sein du Conseil d’Appel de l’Ordre des Médecins) a derrière lui une longue carrière de généraliste et que c’est donc dès son plus jeune âge que le nouveau ministre a découvert les réalités de la vie de médecin.

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