Washington opposé aux frappes aériennes visant des hôpitaux à Gaza

Les Etats-Unis se sont déclarés jeudi "profondément préoccupés" par la frappe qui a touché l'hôpital militaire jordanien à Gaza et blessé sept personnes, se disant opposés à des frappes aériennes sur des hôpitaux.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken s'est entretenu par téléphone avec le ministre jordanien des Affaires étrangères "pour lui faire part de sa profonde inquiétude concernant le personnel médical jordanien blessé à l'extérieur de l'hôpital de campagne jordanien alors qu'il prodiguait des soins médicaux essentiels à Gaza", a fait savoir le département d'Etat.

Le chef de la diplomatie américaine, qui participait au sommet de l'Apec à San Francisco, "a réitéré que les civils et le personnel médical dans les hôpitaux doivent être protégés", selon un communiqué.

Un peu plus tôt dans la journée, le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, avait déclaré: "Nous sommes profondément préoccupés par le fait qu'ils aient été blessés", en saluant le "travail incroyable" du gouvernement jordanien pour convoyer de l'aide dans la bande de Gaza assiégée et bombardée par l'armée israélienne depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre.

Mercredi, une frappe à proximité de l'hôpital jordanien, dans la ville de Gaza, avait blessé sept soignants, selon l'agence de presse jordanienne Petra, et suscité notamment une condamnation de la Ligue arabe.

"Comme nous l'avons déjà dit, nous ne voulons pas que les hôpitaux soient frappés depuis les airs (...) et nous réitérons à toutes les parties qu'elles doivent prendre les précautions nécessaires pour réduire le risque posé aux civils", a-t-il dit sans pour autant condamner la frappe.

L'armée israélienne a fouillé jeudi l'hôpital al-Chifa, le plus grand de Gaza, inspectant chacun des bâtiments de ce site qu'elle présente comme un repaire du Hamas, malgré la présence de malades et de civils piégés par les combats.

Washington, qui fournit une importante aide militaire à Israël, apporte un soutien sans faille à son allié depuis l'attaque meurtrière du Hamas, disant qu'il a le devoir et l'obligation de se défendre contre le mouvement islamiste palestinien tout en s'inquiétant de la manière dont Israël conduit la guerre et du nombre élevé de Palestiniens tués.

La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste le 7 octobre sur le sol israélien, depuis la bande de Gaza qu'il contrôle.

Environ 1.200 personnes ont été tuées dans cette attaque, essentiellement des civils, selon les autorités israéliennes.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire palestinien. Ces bombardements ont fait 11.500 morts, majoritairement des civils, parmi lesquels 4.710 enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

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