Trois jeunes mamans sur quatre victimes de baby blues (Enquête Mutualité libérale)

Trois jeunes mères sur quatre ont souffert du baby blues durant les deux premières semaines qui ont suivi l'accouchement, ressort-il mardi d'une enquête de la Mutualité libérale menée auprès de 1.334 femmes belges ayant un enfant de moins d'un an. Les mères qui ont éprouvé des difficultés à allaiter sont plus à risque de développer une dépression post-partum, pointe l'étude.

Ainsi, 60% des mères interrogées chez qui l'allaitement ne se déroulait pas bien ont souffert du baby blues, contre seulement un tiers des mamans ayant donné le sein sans soucis.  

L'enquête montre par ailleurs que le baby blues affecte davantage les mamans d'un premier enfant. Près de la moitié des femmes ayant indiqué être régulièrement sujettes à des crises de larmes spontanées ou d'irritabilité étaient devenues mamans pour la première fois. Pour un deuxième enfant, ce pourcentage se réduit de moitié (23%) et il ne s'élève plus qu'à 6% lorsqu'il s'agit d'un troisième enfant.

Face au chamboulement provoqué par l'arrivée d'un bébé, trois quarts des sondées ont souligné l'importance de soutenir les jeunes mamans pendant les deux premières semaines (et plus) après l'accouchement. 94% d'entre elles demandent le soutien de leur partenaire tandis que 75% sollicitent les services d'une sage-femme. «Mais les mamans estiment que ce soutien professionnel doit être correctement dosé. Un excès de bons conseils et de présence a l'effet inverse et fait croître un sentiment de doute et d'incertitude», indique la Mutualité libérale. Elles sont en outre 63% à demander du soutien auprès de leur médecin et 59% à se tourner vers leurs (beaux-)parents. 

75% des femmes interrogées ont assuré être satisfaites de l'aide reçue. 

La Mutualité libérale insiste sur l'importance d'offrir un soutien émotionnel ou de l'aide psychologique aux jeunes parents. Elle rappelle qu'un accompagnement psychologique gratuit à distance est disponible 7 jours sur 7 pour tous ses membres via son service Psy-Go!. «Avoir un enfant est souvent sous-estimé et idéalisé, même dans la société. (...) Ce n'est pas seulement un enfant qui naît, mais c'est aussi toute une nouvelle famille qui voit le jour», commente une des psychologues de Psy-Go!.

Le baby blues se caractérise par une période d'irritabilité, de crises de larmes spontanées, de nervosité ou d'anxiété peu de temps après l'accouchement, en réaction notamment aux changements hormonaux et familiaux qu'entraîne la venue au monde d'un bébé. Dans la plupart des cas, ce phénomène est passager.

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