Violences entre partenaires: diverses façons de s’y familiariser

La grande journée «violences conjugales» programmée début mai par la SSMG s’inscrit dans un arsenal plus vaste d’activités proposées aux MG désireux de mieux appréhender la problématique. Il est aussi possible de s’y pencher en glem, de suivre une trilogie de matinées interactives ou de participer à des discussions de cas en groupe.

Le rendez-vous fixé le 5 mai à Gosselies se concentrera sur les violences au sein du couple, leur repérage, leur prise en charge, et ce à la lueur d’une recommandation de bonne pratique fraîchement actualisée (lire par ailleurs sur ce site). Mais d’autres formules attendent les généralistes intéressés.

Ainsi existe-t-il deux modules pour glem, l’un se focalisant sur la détection, l’autre sur la prise en charge.

Viennent se greffer à cette «offre permanente» trois matinées de formation interactive et accréditée à Namur, les 28 avril, 26 mai et 9 juin, animées par la sociologue spécialisée Anne-Marie Offermans et une consœur bruxelloise, Nadine Kacenelenbogen.

«La première rencontre se centre sur le dépistage, en donnant aux MG des points de repère utiles à leur démarche diagnostique: on y parle du cycle de la violence, son escalade, et du cycle du changement chez le patient. La deuxième se focalise sur la communication avec le patient, à partir de mises en situation en lien avec ce cycle du changement. La troisième détaille l’orientation du patient, les services ressources vers lesquels l’aiguiller, le travail en réseau et, sur un plan juridique, le secret partagé et l’aspect dénonciation des situations», énumère Anne-Marie Offermans. «Le hic, avec la violence entre partenaires, c’est que les médecins traitants, le plus souvent, ne se sentent pas concernés car ils ne la voient pas. Tout l’enjeu est qu’ils y soient attentifs, conscients des éléments qui vont aider ou au contraire faire obstacle à sa détection. Une relation de confiance médecin/patient va faciliter la révélation du problème. Le déni ou la banalisation, souvent présents chez les victimes, vont par contre être des freins.»

Enfin, des soirées de discussion autour de cas, en groupe, sont également prévues, à Wavre, Namur et Habay-La-Neuve fin avril/début mai et à la rentrée de septembre.

La formation des MG, via cette panoplie d’activités, s’inscrit dans le cadre du «PAN», le Plan d’action national contre les violences liées au genre, associant Etat fédéral, Communautés et Régions. Il a connu des éditions successives depuis 2001; la dernière ajoute aux violences intrafamiliales les violences sexuelles. L’AViQ en assume le soutien scientifique au sud du pays. Les infos pratiques sur les différentes activités pour MG peuvent être demandées au secrétariat de la SSMG.  

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