Postes de Garde : le GBO répond à l’ABSyM

Comment perçoit-on, au GBO, le récent communiqué de l’ABSyM revendiquant qu’on n’impose pas à la profession le modèle « postes de garde » (PMG) ? Paul De Munck voudrait léguer à la relève un système qui lui simplifie la garde. Et trouve que la politique de la chaise vide a ses limites. 

« La priorité pour le GBO, c’est que les cercles soient réintégrés dans la réflexion sur l’organisation de la garde et la conception du cadre général. Sans eux, pas d’adhésion à espérer des MG…», entame le président. « Second point d’attention : la nécessité de penser à toutes les générations, les fins de carrière comme les débuts. Il faut préparer pour les confrères de demain un modèle collectif, durable, qui ne leur complique pas la vie. » 

Que certains soient peu enclins à fonder un PMG, soit. « Si ces confrères souhaitent à l’unisson revenir en arrière ou continuer à faire sans, ne pas entrer dans le plan général qui aura émergé, cela doit être permis. Mais la conséquence sera que, chez eux, le financement de l’état ne suivra pas. » Paul de Munck dit ne pas percevoir, lors de ses nombreux contacts avec les MG, d’opposition généralisée face à ce cadre en gestation et à la mise en place des fameuses ‘coopérations fonctionnelles’. « Pas parmi les jeunes en tout cas. Quel que soit le système qui émergera, le but ultime, c’est soulager du poids de la garde, empêcher par endroits son effet repoussoir à l’installation. »

« On peut déplorer la mort du GT garde à l’Inami… On peut trouver la ‘plateforme d’accompagnement’ supposée le remplacer moins encline à la concertation… Mais les syndicats y sont conviés. La moindre des choses, quand on désapprouve la tournure que prend un projet, c’est de venir en parler. Si certaines zones ne sont pas d’accord avec ce qui se prépare, c’est d’autant plus important que ce soit relayé là où ça se discute. » 

Par ailleurs, pour avoir assisté mardi à la dernière réunion en date des coordinateurs de garde wallons (telle qu’en orchestre régulièrement un Charles Daffe désormais mandaté par l’Inami et le SPF), le syndicaliste nourrit une impression de cacophonie, qui risque de devenir handicapante. « On y entend parfois tout et son contraire. Si chacun va voir Luc Maroy, le spécialiste de la matière "Garde" à l'Inami,  avec son dossier individuel sous le bras, pour discuter en bilatéral, on ne s’en sortira pas. En Flandre, pendant ce temps, ils avancent en rangs serrés. Attention, je ne dis pas qu’il faut un moule fédéral rigoureusement uniforme. Il faut toujours de la souplesse pour rencontrer les réalités locales. Mais j’aspire à ce qu’on se dote d’un coordinateur régional, qui puisse synthétiser et répercuter les attentes des cercles et des PMG wallons. » 

Lire aussi : Postes de garde : un projet d'arrêté royal menace le libre choix du MG (ABSyM)

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  • Agostino SFERRAZZA

    05 décembre 2019

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