Médico-Mut : il est encore question des gardes

A la dernière réunion de la commission médico-mutualiste, quelques réflexions ont été émises à propos des gardes et de divers services spécialisés. Que ce soit leur organisation ou leur rémunération, des problèmes restent à régler. 

A la réunion de la commission médico-mutualiste de cette semaine, l’ABSyM a rappelé les difficultés récurrentes dans le fonctionnement du 1733 et a demandé une solution dans des délais rapides. « Il est impossible » a souligné le Dr Luc Herry, « de mettre en place les coopérations fonctionnelles tant que le 1733 ne fonctionne pas correctement ». 

Il avait été prévu qu’elles seraient en place vers le milieu de l’année 2024 mais au point où on en est, cela risque bien de ne pas être le cas avant 2025.

Un autre aspect des gardes a retenu l’attention des généralistes présents à la réunion. Il s’agit des gynécologues mais le parallèle avec la garde de médecine générale peut être aisément établi. Les accouchements difficiles doivent maintenant être redirigés vers des centres dits MIC (Maternal Intensive Care - soins intensifs maternels) et pris en charge par des gynécologues agréés. 

Ces gynécologues doivent assurer une garde 24h/24, 7 jours sur 7. Ils ont droit à un honoraire de 356€ par 24h de garde, ce qui fait un peu moins de 15€/h. « Si c’est acceptable pendant la journée parce que le gynécologue peut effectuer d’autres prestations, cela reste plutôt maigre pour la garde nocturne. Il ne faut pas perdre de vue qu’il s’agit d’honoraires de travail puisqu’il doit être sur place. Ce n’est pas un honoraire de disponibilité pour un médecin appelable. » 

Et le Dr Herry de faire remarquer que la même situation concerne le généraliste qui doit rester au poste de garde, par rapport à celui qui est appelable chez lui. « La garde est un service public, comme celle d’autres services (police, pompiers, etc.) et doit être rémunérée comme telle. » estime Luc Herry. Il y a là une prise de conscience et l’attitude à adopter est à l’étude.

Le gynécologue qui envoie vers le MIC une parturiente en situation difficile recevra lui-même un honoraire de renvoi. La proposition concernant les MIC est globalement soutenue par les deux syndicats. « Et j’ai surtout insisté sur l’intérêt de l’étendre à d’autres disciplines et principalement à la médecine générale le principe développé dans la note MIC, d’une prestation de renvoi structurée et correctement honorée » explique le Dr Marcel Bauval, qui représentait le GBO à la réunion. 

Diverses questions plus techniques ont aussi été abordées, telles que la révision du calendrier de screening du cancer du col. Quant aux cancers de la tête et du cou, il était question qu’ils soient regroupés dans des centres spécialisés, tant pour les consultations multidisciplinaires que pour la prise en charge chirurgicale. « S’il y a accord pour que la prise en charge chirurgicale soit concentrée entre des mains expertes dans des centres qui y soient dédiés, il n’en va pas du tout de même pour le traitement pluridisciplinaire », proteste le Dr Bauval. 

Le Cartel/GBO a fait valoir que la centralisation des consultations pluridisciplinaires en cancérologie compliquerait l’organisation concrète du suivi du patient. Et surtout, le rôle du généraliste auprès des patientes deviendrait lui aussi nettement plus malaisé. » 

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