Maggie De Block : l’étude de l’AIM confirme que l’audit sur les MM était nécessaire

Même si certains ont tenté d’en faire une affaire politique, Maggie De Block a toujours été guidée en commandant l’audit sur les maisons médicales (MM) par le souci d’obtenir une image correcte et complète de la situation, afin de mener la bonne politique. Voici ce que déclare son cabinet au lendemain de la sortie de l’étude de l’AIM, l’Agence intermutualiste.

Fin de semaine dernière, l’AIM a publié une étude comparant, pour 2014, les dépenses de la collectivité quand il y a prise en charge d’un patient dans le système au forfait - appliqué en maisons médicales - et dans le système classique à l’acte. Elle conclut que, pris globalement, les coûts supportés par l’assurance-maladie sont identiques dans les deux systèmes (détails par ailleurs sur ce site).

L'audit n'est pas encore terminé, affirme à Medi-Sphère le cabinet De Block. C’est pour le début de l'année prochaine. Pour l’équipe de la ministre, les conclusions tirées par l’AIM confirment toute la nécessité de cet audit. « Les résultats de l'analyse AIM fournissent une image globale mais, derrière celle-ci, il y a beaucoup de variabilité. L’audit cartographie la situation pour permettre des mesures ciblées et justifiées. » Le cabinet De Block rappelle l’intitulé de l’audit : un « audit de l'organisation, du fonctionnement et de la structure des coûts des maisons de santé, en vue d'améliorer le système ». « Même si certains ont tenté d’en faire une affaire politique », il fallait obtenir une image complète de la situation « afin de mener la bonne politique, dans l'intérêt du patient ».  

« Deux fois plus cher »

Le cabinet avait déjà eu l’occasion de prendre connaissance d’une partie de l'étude mutuelliste début novembre. Il vient de recevoir l’intégralité du document, qu’il va éplucher. « Cette étude est un complément utile à l’audit que nous avons demandé. Nous combinerons les deux analyses pour arriver à une image correcte. »

Sur la base de la présentation partielle, le cabinet dit avoir déjà retenu que les soins primaires dans les maisons médicales coûtent deux fois plus cher qu’en médecine de famille classique à l’acte, et que les coûts en 2ème ligne sont un peu plus élevés pour les patients de la filière à l’acte. « Vous ne pouvez pas simplement additionner ces deux sommes et ensuite les comparer pour les deux populations. Vous risquez de comparer des pommes et des poires. »

« Les patients des maisons médicales sont en moyenne beaucoup plus jeunes (10 ans) que ceux qui font appel au MG à l’acte », fait observer le cabinet. « Or, les patients plus âgés ont plus fréquemment besoin de soins de 2ème ligne, de davantage de soins et pour une période plus longue. Il est donc logique que les coûts de la 2ème ligne soient plus élevés chez les patients d'un généraliste ‘classique’ », poursuit le cabinet en signalant encore que les coûts de prise en charge en MRS entrent dans les dépenses de 2ème ligne.

Un article détaillé sur le sujet paraitra dans le Medi-Sphère de ce jeudi 14 décembre, incluant la lecture critique de l’ABSyM et les remarques de la Fédération des maisons médicales qui, d’emblée, souligne que les échantillons de l’étude AIM sont appariés e.a. par âge.

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