Recip-e: «le report n’est pas lié à la qualité technique des services» (APB)

Lieven Zwaenepoel, vice-président de l’APB, tient à rectifier que récemment e-Health «était tout à fait hors service», comme il avait été cité après la réunion du Comité de l’assurance. «L’un des chaînons dans la chaîne de l’e-santé a connu un problème. Cette fois, ce n’était pas e-Health même. Dans de tels cas, une procédure “fall back” est disponible. Toutefois, les gens n’étaient pas au courant que cette procédure fonctionnait. Et cela a duré une éternité avant que le problème ne soit détecté et résolu!»

«Ce qui a dérapé, c’est que le service qui assure la validation des cartes e-ID a connu un souci technique», explique le vice-président de l’APB. «De ce fait, les services e-santé comme Recip-e et MyCareNet ont été indisponibles via la procédure d’identification normale pendant des heures, de 22h à 11h du matin. Certes, on pouvait se loguer avec login et mot de passe, mais le message d’erreur ne le mentionnait pas. Pour tous les utilisateurs d’e-Healh, c’était comme si e-Health ne fonctionnait pas.»

Cela s’est donc produit ainsi pour l’utilisateur moyen?

«Oui, en effet. Et cela ne va pas que le problème soit découvert et résolu si tardivement. Mais mon message était toutefois plus nuancé! Dans le contexte de toutes les discussions et des conflits d’intérêt à ce sujet, je souhaite quand même préciser ma pensée.»

Et pourtant, le deadline prévu (le 1er juin) n’a pu être respecté pour la deuxième fois et des problèmes techniques sont encore venus s’ajouter…

«La digitalisation des soins de santé est un processus qui se déroule avec des hauts et des bas, c’est un fait. Mais nous essayons, avec un certain nombre de parties, de mettre sur pied un trajet digital, qui est en permanence contrecarré par des intérêts commerciaux, syndicaux et politiques.»

Mais tout utilisateur d’informatique sait quand même que lorsque quelque-chose ne va pas à plusieurs reprises et que le helpdesk ne fonctionne pas, que c’est très frustrant.

«Certainement. Je ne veux pas m’immiscer dans les élections syndicales qui sont actuellement en cours chez les médecins, mais je peux confirmer que les pharmaciens ont ce ressenti. Cela ira mieux lorsque l’utilisation de l’e-santé sera généralisée et même obligatoire.»

Cela n’empêche que de tels systèmes doivent être testés de manière approfondie avant de les laisser aux mains des utilisateurs. Sinon, la frustration ne fait qu’augmenter.

«Il y a de nombreux problèmes. Mais le principal de ce que j’essaie de vous expliquer est que nous devons rester constructifs et critiques. Le trajet de communication autour de l’e-santé et l’implémentation de ces services est complexe. Cela est lié au travail législatif qui a été bloqué autour d’autres thèmes, avec des problèmes technologiques et également des erreurs de la part des utilisateurs et une opposition au changement dans le secteur.»

«Il est certain que le helpdesk, le suivi et la solution aux problèmes de e-Health sont insuffisants, mais la raison du report de la prescription électronique obligatoire est à chercher ailleurs, et n’est pas liée à la qualité technique des services.»

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Derniers commentaires

  • Charles KARIGER

    06 juin 2018

    Texto:
    "«Il y a de nombreux problèmes. Mais le principal de ce que j’essaie de vous expliquer est que nous devons rester constructifs et critiques. "

    Esprit simple, je ne saisis pas bien pourquoi ni comment "rester constructifs et critiques" peut être un problème en informatique. Enfumage?

  • Bruno LULLING

    06 juin 2018

    Si PARIS est obligatoire pour les petits prescripteurs;, cela doit être au minimum plus simple, plus rapide et aussi efficient que le papier. On est très loin du compte!

    Bruno Lulling, Psychiatre

  • Erwin VUYTS

    05 juin 2018

    ça bugue et ça buguera toujours des degrés divers car aucun système informatique n'est jamais stable à 100% mais "Cela ira mieux lorsque l’utilisation de l’e-santé sera généralisée et même obligatoire.» ............... on se croirait en Corée du Nord !