Double cohorte et places de stage MG: hosanna!

Alors qu’octobre-possiblement-noir-2018 approche, le Centre de coordination inter-facultaire francophone pour la formation des candidats MG (CCFFMG) pousse un ouf de soulagement. Les assistants ne devraient pas s’arracher les cheveux pour trouver un stage : offre et demande collent. Le problème est globalement surmonté. Pour cette année du moins.

Le CCFFMG s’efforce depuis des mois de susciter des vocations de maîtres de stage, histoire d’absorber la double cohorte. On lui doit plus d’une opération-séduction, comme la campagne «MG2018» ou la vidéo de persuasion «Devenir maître de stage», et une série d’imprimés de sensibilisation…

Fin 2017, il avait recensé chez les maîtres de stage agréés (actifs ou au moins répertoriés et prêts à reprendre du service) 1.087 places disponibles. Au printemps, les formations pédagogiques initiales de maîtres de stage avaient attiré 200 MG, contre 80 habituellement. Bien sûr, demeurait un doute sur la persévérance de ces candidats. «Pour la plupart, ils ont poursuivi la procédure légale et rentré leur dossier pour être agréés», se félicite Denis Lambert, secrétaire général du CCFFMG.

La campagne de (re)mobilisation aura donc bien fonctionné. «Ce n’est pas une raison pour baisser la garde. Il est toujours plus prudent d’avoir une petite ‘réserve’ de maîtres de stage. Et puis surtout, ‘mécaniquement’, le glissement des étudiants d’une année à l’autre fait que l’effet double cohorte sera plus important en année 2 qu’en année 1. On estime qu’il faudra +/- 100 places supplémentaires l’an prochain.»

Voilà pour le versant offre. Du côté de la demande, il fallait attendre le concours de fin d’année, en juillet, pour affiner les statistiques. Par ailleurs, divers phénomènes se sont conjugués pour tirer les besoins vers le bas: «Il y a ces quelque 10% d’étudiants qui réussissent le concours MG puis disparaissent dans la nature - par exemple parce qu’ils partent à l’étranger. On a aussi cette année quelques malins qui ont présenté le concours dans une spécialité autre que médecine générale (ils ne se sont pas inscrits pour MG et pour une spécialité, mais pour deux spécialités). Ayant raté celles-ci et n’ayant pas passé l’épreuve MG, ils sont hors circuit pour un an. Et il y avait cette inquiétude à propos de l’UCL, susceptible de modifier la proportion entre ses futurs MG et MS. Finalement, elle n’a rien changé. Du coup, on tablait sur au moins 1.200 places à trouver, mais on serait plutôt autour de 1.080.»

«On a très peu de futurs assistants qui nous adressent des SOS paniqués faute d’être ‘casés’. Il y en a juste 10-15 qui n’ont pas encore trop de pistes. Ce qu’on risque, c’est que quelques-uns commencent seulement au 1er novembre, après des ajustements. Mais c’est marginal», indique encore Denis Lambert. A situation exceptionnelle (et finalement en passe d’être surmontée), impératif particulier : peut-être les jeunes qui se refusent actuellement à faire quelques kilomètres pour avoir un maître de stage devraient-ils faire montre d’un peu de flexibilité…

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