Le tandem MG-Infirmier(e) fait son CoMInG out

Longtemps appelé «Assisteo», il est devenu, histoire d’évacuer la connotation de subordination, «CoMInG» (Collaboration Médecins Infirmiers Généralistes). Mais où en est donc ce projet financé par la Région wallonne, qui scrute concrètement les formes de collaboration qu’un tandem MG-infirmier peut idéalement revêtir? Ne fait-il pas peur par son aspect ‘délégation de tâches’, donc possible manque à gagner?

La recherche-action CoMInG, inédite, a désormais dépassé la moitié de sa durée programmée: elle a démarré en septembre 2017 et se clôturera en février 2019. C’est le Dr Jean-Luc Belche, confrère liégeois chargé de cours au département de médecine générale de l’ULiège, qui endosse la fonction de chef de projet. Les chercheurs comptent tant des MG que des infirmiers dans leurs rangs. Ils visitent et échangent régulièrement avec les six «GRAL» -à savoir les «groupes de recherche-action locaux»- sélectionnés pour le projet.

Ceux-ci se situent à Mons, Gilly, Neufchâteau, Bertogne, Wanze et Ciney. L’échantillon a été construit de façon à refléter la palette de modes d’organisation qu’on rencontre sur le terrain, du MG solo en ‘cheville’ avec un ou des infirmiers jusqu’à la maison médicale au forfait, le tout en milieu citadin ou campagnard.

L’expérience est sous-tendue par une réflexion, et chez certains par des appréhensions, sur la délégation de tâches et ses conséquences. L’enthousiasme peut varier. Côté doré de la médaille, le MG récupère du temps médical. Revers: il perd peut-être en cédant aux infirmiers certains suivis la dimension ‘relation humaine’ - et y laisse quelques honoraires, aussi.

Quoi qu’il en soit, si on délègue le plus simple et routinier, il ne reste au MG que le compliqué, qui prend du temps, et sa rémunération dans un système dominé par l’acte ne change pas pour autant… «Effectivement, les études montrent que la gestion de la complexité doit être valorisée différemment», indique le Dr Belche. «De mon point de vue, c’est la 2ème ligne qui pourrait avoir moins de boulot dans cette évolution. Si le MG fait davantage de complexe, il y aura aussi moins de références à la seconde ligne.»

L’article complet sur le sujet vous attend dans le Medi-Sphère n°595, de ce jeudi 27 juin.

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Derniers commentaires

  • David SIMON

    28 juin 2018

    La rémunération de la complexité peut très bien être honorée à l'acte par un honoraire complémentaire et à l'acte de la consultation complexe. Les études en matière d'honoraires ne démontrent que les désirs de leurs commanditaires.