Rentrée académique: des «patients formateurs» dans les auditoires 

En cette rentrée académique, la Luss – la coupole des associations de patients francophones – annonce qu’elle persiste et signe dans le concept du «patient formateur». Dès début octobre, par exemple, une dizaine d’associations vont co-animer les cours des étudiants infirmiers sur les «soins chroniques et l’éducation thérapeutique» dans une haute école liégeoise. 

Des initiatives analogues ont déjà eu pour décor également les auditoires de médecine générale (*) et de kinésithérapie, et ce un peu partout dans le pays, précise la Luss, qui tient l’inventaire: «durant l’année scolaire 2018-2019, ce sont plus de 30 associations de patients qui ont participé à des actions de formation dans 7 hautes écoles, 3 universités et un hôpital universitaire».  

Cela fait une dizaine d’années que cette idée de mettre son grain de sel (pratique) dans la formation (théorique) des professionnels et futurs professionnels est appliquée. Elle «permet, de manière concrète, l’amélioration de la qualité des soins pour l’ensemble des patients», affirme la Luss.  La coupole va recevoir durant deux ans un soutien de la part du fonds spécifique ‘première ligne’ de la Fondation Roi Baudouin (le Fonds Dr. Daniël de Coninck). Elle promet déjà un plaidoyer final visant à ancrer l’implication des patients experts dans les cursus.

En l’occurrence, l’opération qui se prépare avec l’HELMO (Liège) tendra à aider les infirmiers de demain à mieux mesurer ce que signifie la vie au quotidien quand on doit composer avec une maladie chronique et à comprendre le rôle de l’aidant proche. Les étudiants pourront, à travers les explications des patients, mieux se préparer à des facettes de leur futur métier comme la relation de confiance à établir entre soignant et soigné et l’éducation thérapeutique à prodiguer. 

On retrouve parmi les associations participantes des groupements centrés sur des problématiques aussi diverses que le diabète, l’insuffisance rénale, les affections rhumatismales inflammatoires, l’alcoolisme, l’Alzheimer, les troubles de la santé mentale…

(*) par exemple à l’ULiège, dans le cadre du cours de comorbidité du Dr Jean-Luc Belche, une expérience qui est relatée dans un dossier spécial du magazine Le Chaînon 

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