Près d'un étudiant sur 20 a récemment envisagé le suicide, ressort-il d'une étude menée par le conseil des étudiants de l'Université de Gand (UGent) auprès des étudiants de l'institution. Des mesures doivent être prises pour améliorer la santé mentale des jeunes, plaidait mercredi l'organisme.
"Des enseignements peuvent être tirés de cette enquête aussi bien pour notre université que pour la société en général", estime le conseil estudiantin, qui a interrogé en janvier 4.382 jeunes de l'UGent.
"La santé mentale reste un sujet tabou", souligne d'abord le rapport. "Nombreux sont ceux qui voudraient demander de l'aide mais ne le font pas car ils ne savent pas à qui se confier."
Ensuite, "la charge de travail et la pression sont perçues comme étant élevées. Les étudiants sont soumis durant leur cursus à un stress qui a un impact négatif sur leur bien-être psychique."
Le conseil des étudiants de l'UGent lance dès lors aux autorités un appel qui dépasse les limites de l'université gantoise. "Tout d'abord, nous demandons que les étudiants puissent s'adresser rapidement et anonymement à un service d'aide accessible financièrement. Aujourd'hui, les étudiants qui n'ont pas envie que leurs parents soient au courant de leurs difficultés n'ont pas la possibilité d'avoir recours à un système de remboursement. Or, pour beaucoup, c'est l'avis des parents qui les empêche de chercher de l'aide."
L'organe estudiantin insiste également sur l'accessibilité de l'information autour de la santé mentale dans notre société. "Les étudiants ne savent pas comment se soutenir les uns les autres, bien qu'ils aimeraient en être capables. Lorsqu'ils ne se sentent pas bien, ils ne gèrent pas tout de suite de la meilleure manière leur mal-être. Nous voulons que chaque étudiant dispose des compétences et outils adéquats pour se sentir bien mentalement", conclut-il.
