L'État doit détruire 98,5 millions d'euros de matériel covid

En ce mois d'avril, le gouvernement a dû se résoudre à la destruction de quelque 98,5 millions d'euros de masques, matériel de test et médicaments, en raison soit de leur péremption, soit de leur qualité insatisfaisante. Une information diffusée par la RTBF au début du mois d'avril et que L'Echo confirme dans le détail, jeudi.

On trouve ainsi dans le document pour près de 25 millions d'euros de matériel périmé, dont 8,4 de tests sérologiques acquis en avril 2020. 6,4 millions d'euros de kits de test PCR sont également mentionnés, ou encore 3,9 millions d'euros de tubes que le SPF Santé a tenté en vain de revendre aux laboratoires cliniques.

À ces montants, s'ajoutent pour 52 millions d'euros d'équipements de protection individuelle. Des masques principalement (chirurgicaux et de protection) qui ne passent pas les protocoles de test de qualité et dont le Service public fédéral Économie n'autorise donc pas la distribution, précise le ministre de la Santé. La destruction de tous ces stocks coûtera environ 1,3 million.

La Défense a enfin demandé la destruction d'un peu moins de 7 millions de masques stockés en son sein. C'est ce qui reste des 18 millions d'unités acquises en mai 2020 auprès des sociétés Avrox et Tweeds&Coton pour être distribuées à la population. La valeur du stock est estimée à 17,3 millions d'euros.

Contacté par L'Echo, le cabinet Vandenbroucke n'a pas souhaité commenter.

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Derniers commentaires

  • Francois Planchon

    02 mai 2022

    Euh... En ce qui concerne Avrox, à l'époque, j'avais effectué une recherche sur internet qui ne m'avait pris que 20 minutes ! Avrox était une société dormante (càd SANS activités depuis l'année de sa création, avec un seul bilan publié cette année-là), en défaut de publication de bilan ensuite. Son activité était la location de moyens de transport (voitures...) ET elle n'avait pas de bureaux, ni de téléphone ni de fax accessibles au public, pas de site internet... bref elle ne cherchait aucun clients...
    En clair, elle avait les apparences des nombreuses sociétés créées au Luxembourg pour couvrir l'usage de véhicules de luxe, à moindre coût, dans les pays limitrophes...
    Je n'arrive donc PAS à comprendre comment les acheteurs de la défense ont pu accorder du crédit à une société qui n'a pas pignon sur rue, qui n'a pas publié son dernier bilan, et dont l'objet social (rectifié depuis) n'avait RIEN à voir avec les textiles !!!!
    J'aimerais qu'un expert en commandes publiques nous dise si c'est normal ou pas de les avoir préféré aux autres sociétés soumissionnaires. Si ce n'est pas le cas, n'y a-t-il pas eu une faute grave ?
    Consulter le registre de commerce luxembourgeois, vérifier le seul bilan disponible (activité =0 !), constater que le dernier bilan manque à l'appel, c'est l'ABC d'une vérification et cela prend 20 minutes au maximum !!!
    Soit ils ne l'ont pas fait et c'est très grave...
    Soit ils l'ont fait... et c'est encore plus grave de ne pas avoir donné de côte d'exclusion...
    Et si je me trompe, qu'on m'explique pourquoi SVP...