Impact majeur du covid-19 sur les accidents avec des produits ménagers

Le Centre Antipoisons a enregistré une augmentation significative du nombre d'appels l'an dernier. Leurs experts ont été contactés pas moins de 65.308 fois pour des conseils. Cela signifie 4.640 appels de plus par rapport à 2019, soit une augmentation de 7,6 %.

Jamais auparavant le Centre Antipoisons n'avait reçu autant d'appels. Dans la lutte contre le coronavirus, les gens se sont plus que jamais tournés vers les produits désinfectants et nettoyants. Et plus les produits sont utilisés, plus le risque d'accident est élevé. Le virus a donc indéniablement joué un rôle majeur dans l'augmentation du nombre d'expositions.

Les expositions aux hypochlorites (eau de Javel et produits contenant de l'eau de Javel) ont ouvert la voie. Le Centre Antipoisons a dû venir en aide à pas moins de 1.981 victimes l'an dernier, contre 1.515 victimes en 2019. Une augmentation de pas moins de 30 %. Alors que l'hypochlorite concentré est dangereux, les solutions diluées, telles que l'eau de Javel pour une utilisation domestique, le sont moins.

En 2020, 1.744 victimes ont été exposées à des produits caustiques, avec un pic brutal lors du premier confinement. En 2019, 1.220 victimes ont été enregistrées (soit une augmentation de 43 %). Les produits corrosifs ne sont pas sans danger. Ils peuvent provoquer de graves brûlures en cas de projection sur la peau ou dans les yeux.

Le Centre Antipoisons mettait en garde également contre de graves lésions oculaires chez les enfants qui peuvent survenir à la suite d'éclaboussures de gel hydroalcoolique. Depuis le début de la crise du coronavirus, le Centre a reçu plus de 1.225 appels pour des accidents impliquant des gels hydroalcooliques. "Pour plus d'un quart des victimes, il s'agit d'une éclaboussure de gel hydroalcoolique au niveau oculaire (27%), dont plus de la moitié était des enfants (55%)", explique M. Vandijck.

Un autre groupe important sont les huiles essentielles. Ce sont des produits en apparence inoffensifs, mais en réalité des substances très concentrées. Le problème avec ces huiles est qu'elles ont également été utilisées à des fins hygiéniques au cours de l'année corona 2020. Et, selon le Centre Antipoisons, ce n'est pas à cela qu’ils sont destinés. En 2020, 895 victimes ont été enregistrées à la suite d'une exposition aux huiles essentielles (en 2019 il y en avait 877, +2%). Les appels ont culminé en mars, avril, août et octobre 2020 en proportion directe de l'augmentation du nombre d'infections au COVID-19.

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