L’ABSyM, préoccupée face au quasi-monopole sur le marché des logiciels pour les médecins généralistes

L’ABSyM soutient la position du Collège de Médecine Générale à l’encontre de la situation quasi-monopolistique occupée par Corilus sur le marché des logiciels médicaux. "Nous partageons leur inquiétude quant aux conséquences potentielles que cette situation pourrait engendrer en matière de vie privée et de secret professionnel médical." écrit mercredi le syndicat dans un communiqué. L’ABSyM est également alarmée face à la forte envolée des prix enregistrée depuis cette année.

Suite à de multiples absorptions successives de fournisseurs de logiciels concurrents, la firme belgo-néerlandaise Corilus détient aujourd’hui un quasi-monopole dans le secteur. Les utilisateurs de logiciels achetés se voient contraints de passer au logiciel proposé par Corilus, qui déclare enregistrer les données médicales dans le « cloud ». L’ABSyM entend disposer de solides garanties quant à la protection, quoi qu’il en coûte, de la vie privée et du secret professionnel médical.

Selon l'ABSyM, sa position monopolistique permet à Corilus d’augmenter fortement ses tarifs. Depuis janvier 2018, les médecins généralistes paient 37% de plus pour leur logiciel médical. Un « putsch » qui a directement soulevé une vague d’indignation parmi les médecins généralistes francophones et néerlandophones. L’ABSyM condamne toute forme d’abus lié à un monopole mais reste toutefois attachée aux principes de l’économie de marché. "La situation pourrait être pire : les mutualités ou le gouvernement pourraient développer leurs propres logiciels et en imposer l’utilisation aux médecins" conclut Marc Moens, Président de l'ABSyM.

Lire aussi : Augmentation des prix et quasi- monopole : les fournisseurs de logiciels médicaux s'expliquent

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Derniers commentaires

  • Philippe THIEFFRY

    08 mars 2018

    Il est exact que Corilus tente d'augmenter ses prix. Fin 2017, Corilus m'a envoyé un mail m'informant d'une augmentation tarifaire (quasi un doublement) justifiée par l'ajout de nouvelles fonctionnalités et par le fait que les médecins recevaient une prime de l'INAMI. J'ai répondu que rien ne justifiait que Corilus puisse ponctionner une prime destinée à inciter les MG à procéder à une informatisation à laquelle ils ne tenaient pas nécessairement et que je reverrais mon contrat en cas d'augmentation. Jusqu'à présent ma redevance est restée à son niveau antérieur. Les MG sont effectivement inquiets de ce monopole

  • Alexis JANCEN

    08 mars 2018

    Agé de 74 ans j'ai, depuis la mise en place de logiciels médicaux toujours souscrit les abonnements qui me permettaient de gérer mes dossiers via un support informatisé. Non seulement le coût a explosé mais la prime dite informatique a été supprimée mais la substitution par la prime dite de la pratique intégrée de médecine générale qui me passe sous le nez. Le volume des dépenses consenties par L'INAMI, que je génère de par ma pratique, n'atteignant pas le seuil requis. Bien sûr pensionné je ne prends plus de nouveaux patients et avec les années mon volume de travail diminue. Mais on ne tient nullement compte que je me suis refusé de tout temps de faire revenir des patients chroniques pour des renouvellements de prescription uniquement, ne multiplié de manière commerciale mes contacts avec mes patients. J'ai réclamé mais n'ai reçu qu'un fin de non recevoir. " de wet is de wet" m'a t'on répondu. J'attends depuis deux mois le recommandé annoncé qui doit confirmer la décision du fonctionnaire. J'estime que les syndicats médicaux ne se préoccupent guère du sort des médecins pensionnés. Malheureusement on ne prête qu'aux riches!! Docteur Alexis JANCEN

  • Johan DESOBRY

    08 mars 2018

    tout a fait d accord
    informatisation obligatoire oui mais contrôle des prix des logiciels obligatoire aussi
    ou mise à disposition d un logiciel gratuit incorporant toutes les exigences de l Inami
    J Desobry