Impression 3D: une future révolution dans les soins?

Pourquoi l’impression 3D est-elle appelée à révolutionner le marché de la santé? Les analystes évoquent les 10 lois de la fabrication additive qui vont faire le succès de cette technologie en médecine.

Que le marché de l’impression 3D soit appelé à un brillant avenir, aucun observateur ne le contestera. Ainsi, le cabinet Deloitte estime que le marché mondial passera de 4,8 milliards $ aujourd’hui à 20,5 milliards $ à l’horizon 2020. Et le bureau d’études IDC parle même d’un marché de 35 milliards $.

Pour étayer leurs chiffres, les analystes évoquent les 10 lois de l’impression 3D: la complexité ne coûte rien (le coût est pratiquement identique quel que soit l’objet produit); la variété est gratuite (possibilité de combiner des modèles à l’infini); aucun assemblage nécessaire (sans colle ni soudure notamment); délai de fabrication nul (ou presque); design débridé (aucune limite dans l’imagination lors de la conception); compétences faibles (tant pour créer le modèle que le réaliser); peu de gâche (déchets nuls); équipement compact et portable (utilisable à proximité du lieu d’utilisation); mélange de matériaux (verre, béton, plastiques, métaux, céramique, encres biologiques, etc.); et réplication précise (copies à l’identique du modèle de départ).

«Il existe 3 secteurs leaders dans le domaine de l’impression 3D: l’outillage, l’aérospatial et le médical», souligne Guillaume Riottot, président de TransDigital, spécialisée en transformation numérique et en impression 3D. Et de citer plusieurs exemples d’utilisation de l’impression 3D dans les dispositifs de soins: formation de futurs médecins/chirurgiens et simulations sur des ersatz de peau, préparation d’opérations complexes sur des organes artificiels (avec même possibilité de créer des outils complexes sur-mesure pour ces opérations, design de plaques pour réparer des os fracturés, aide aux exercices post-opératoires (pour guider le spécialiste après une intervention ou les étudiants en formation), création de prothèses à coût réduit et parfaitement adaptées au traumatisme, personnalisation d’os, pharmacopée (impression de cellules cancéreuses pour tester un médicament), impression de médicaments, etc.

«Les brevets déposés voici 30 ans en matière d’impression 3D tombent désormais dans le domaine public, ce qui devrait déboucher sur une véritable explosion des applications», estime encore Guillaume Riottot.

Ajoutons que la société belge Materialise est l’un des leaders mondiaux dans le domaine des logiciels et des services en impression 3D.

Cette présentation a été effectuée dans le cadre du séminaire Patient Numérique sous le thème «Du patient numérique aux trajets de soins augmentés… Faut-il tuer le transhumanisme?» du 19 octobre dernier.

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