Comme avant le Covid, le nombre de naissances recule en Wallonie et à Bruxelles

Le nombre de naissances en Régions bruxelloise et wallonne a diminué l'an dernier, reprenant la tendance qui préexistait à la pandémie de Covid-19, signale mercredi le Centre d'épidémiologie périnatale (Cepip) dans son rapport annuel 2022. Les indicateurs de surpoids/obésité, d'induction du travail et de césarienne ont, eux, atteint de nouveaux sommets.

Entre 2013 et 2022, le nombre de naissances a diminué de 13% dans la capitale et de 8,9% au sud du pays. L'an dernier, on y a comptabilisé respectivement 21.650 et 34.093 naissances. Si une diminution plus importante de leur nombre avait été observée en 2020 durant la crise sanitaire, la tendance était repartie à l a hausse en 2021 pour ensuite connaitre une courbe inverse en 2022, comme cela était le cas durant les années antérieures au Covid-19.

La proportion de femmes en surcharge pondérale en début de grossesse était par ailleurs plus élevé en Wallonie (44,9%) qu'en Région bruxelloise (41,8%) à la fin décembre dernier. En 2013, cette proportion était de 36,3% au sud du pays et de 34,1% dans la capitale.

On dénombrait en outre un taux de femmes enceintes souffrant d'obésité de 19,2% en Wallonie l'an dernier (contre 14,6% en 2013) et de 16% à Bruxelles, pour 11,7% il y a dix ans.

Après quatre années de stabilisation en Wallonie, la proportion d'inductions, c'est-à-dire d'accouchements déclenchés, a par ailleurs augmenté et atteint 31,7% en 2022. En Région bruxelloise, la hausse est constante depuis 2013 et s'est établie à 33,2%. Pour le Cepip, limiter le recours à l'induction uniquement en cas d'indication médicale majeure semble être un levier important afin de faire diminuer la proportion globale.

De leur côté, les proportions de césariennes atteignent un nouveau record depuis 10 ans, avec 22,8% au sud du pays et 20,9% dans la capitale. La catégorie qui contribue le plus à cette hausse est celle de femmes ayant déjà accouché avec antécédent de césarienne, note le Cepip, qui recommande dès lors d'éviter autant que possible la première césarienne et de tenter la voie basse après un antécédent de ce genre.

Enfin, le Centre d'épidémiologie périnatale constate une tendance favorable vers la diminution de la pratique de l'épisiotomie (incision dans le bas du vagin pratiquée au moment de l'accouchement pour en augmenter l'ouverture et faciliter le passage du bébé, NDLR), dont la proportion a diminué de moitié de 2012 à 2021 dans les deux Régions (de 39,9% à 18,2%). Le Cepip, dont les statistiques sont basées sur les données officielles des certificats des naissances ayant eu lieu à Bruxelles et en Wallonie, relève cependant une grande variabilité en la matière entre maternités.

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