Moment fort de la nouvelle saison muséale: "Fernando Botero, au-delà des formes" au BAM

Le "BAM" (Beaux-Arts Mons) proposera, du 9 octobre au 30 janvier prochains, une rétrospective, la première en Belgique, dédiée à l'œuvre du peintre et sculpteur colombien Fernando Botero, mondialement connu pour ses personnages aux formes voluptueuses. Elle sera très certainement l'un des moments forts de la nouvelle saison muséale.

Cette exposition, qui s'inscrit dans le cadre de la Biennale 2021 de Mons Capitale de la Culture, mettra en lumière les recherches déterminées et très exigeantes effectuées par l'artiste pendant plus de 70 ans, à savoir depuis ses premières œuvres de jeunesse jusqu'à ses toiles les plus récentes et qui n'ont encore jamais &eacu te;té montrées au grand public. 

Botero est né à Medellin en 1932 et sa famille le confiera à une école taurine colombienne, alors qu'il craignait les taureaux. Il se tournera alors vers la peinture et le dessin dès la fin des années 1940. La décennie suivante sera marquée par des séjours d'étude à Madrid, Paris et Florence  durant lesquels il copia sans relâche les grands maîtres. Il va trouver dans les peintures et les fresques de Fra Angelico, Piero della Francesca, Paolo Uccello ou encore Raphaël, des éléments qu'il va intégrer dans ses recherches esthétiques: une régularité des formes épurées et simplifiées, le rôle central dévolu à l a figure humaine dans la composition et une représentation presque statique des personnages.

Un tournant décisif va intervenir en 1956 avec "Nature morte à la Mandoline". Botero découvre alors l'importance de communiquer le volume de l'objet et n'hésite pas à lui donner un caractère monumental. A partir de là, son style caractéristique va se révéler dans des formes rondes et généreuses. Ses personnages vont acquérir une volupté toute baroque et ses natures mortes aux fruits surdimensionnés exprimeront une extravagante opulence.

Les thèmes chers à Botero sont la tauromachie, le cirque, l'Amérique latine, la nature morte et les références à l'histoire de l'Art. Dans toutes ses oeuvres, le comique, voire la satire, rejoignent la tristesse souvent empreinte d'une signification sociale et culturelle. 

Pour prolonger l'exposition, une sculpture monumentale de Botero sera exposée sur la Grand-Place de Mons.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.