Le Collège des procureurs généraux a publié lundi une circulaire commune relative à la prise en charge de la patientèle souffrant d'un syndrome de délire agité et en crise. Celle-ci, destinée aux services appelés à intervenir d'urgence sur place, qu'il s'agisse des services de police ou des services médicaux, constitue un instrument pratique. Cet ensemble de directives doit permettre une prise en charge appropriée.

Le syndrome de délire agité est un trouble psycho-médical grave. "L'attitude, l'agressivité et le comportement de la personne en crise souffrant de ce syndrome influent significativement sur ses capacités de discernement. L'intéressé constitue un danger immédiat pour sa propre sécurité et celle des autres", est-il précisé dans un communiqué.

"Le risque de décès d'une personne manifestant un syndrome de délire agité ne doit pas être sous-estimé", a, d'ailleurs, indiqué le Collège des procureurs généraux. C'est pourquoi ce dernier a décidé de rédiger cette circulaire, "de concert avec le ministre de la Justice, la ministre de l'Intérieur, des Réformes institutionnelles et du Renouveau démocratique ainsi que le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique".

Les personnes atteintes du syndrome de délire agité nécessitent une approche spécifique, notamment parce qu'elles risquent de refuser les soins médicaux, sont extrêmement tendues, ne se fatiguent pas malgré leurs efforts et ne sont plus sensibles à la douleur.

"Si l'on rencontre plus fréquemment des personnes souffrant d'un syndrome de délire agité et en crise dans les festivals, pendant des émeutes ou dans le monde de la nuit, il se manifeste également chez des personnes atteintes de troubles psychiatriques ou physiopathologiques arrêtées ou placées en détention."

Les membres des services concernés doivent, alors, être formés et préparés à gérer de manière adéquate ces situations. Des formations sont déjà organisées depuis 2021.