Le 12 juin aura lieu la première journée internationale de la Nash, autrement dit la stéatohépatite non-alcoolique. Cette maladie du foie détectée fin des années 80 prend de l'ampleur dans le monde entier en raison des régimes alimentaires actuels trop riches et de la sédentarité des populations. Elle touche entre 3% et 5% des personnes en Belgique, selon les estimations, mais la plupart l'ignore. Les symptômes ne sont en effet que très peu perceptibles mais les conséquences sont potentiellement graves.

La Nash (non-alcoholic steatohepatitis) apparaît en raison d'un excédent de graisse dans le foie qui s'enflamme de manière chronique jusqu'à provoquer des fibroses (cicatrices et lésions), voire une cirrhose, un cancer ou un accident cardiovasculaire. Si l'inflammation du foie était auparavant automatiquement associée à une consommation excessive d'alcool, les modes de vie actuels ont également un impact sur cet organe abdominal dont le rôle capital est de filtrer les éléments toxiques.

Aujourd'hui, le traitement -mais également les mesures de prévention- se limite à adopter un rythme de vie et une alimentation plus saine. Mieux manger et davantage bouger sont la clef. Toutefois, un médicament en est au stade expérimental. Les personnes à risque sont notamment celles qui présentent un surpoids ou qui sont atteintes de diabète de type 2.

Sous le slogan «Des millions de foies souffrent en silence, stoppons l'épidémie», la campagne de sensibilisation aura principalement lieu le mardi 12 juin, décrété journée internationale de la Nash, dans 25 villes du monde.

Des conférences auront lieu aux cliniques universitaires Saint-Luc ainsi que dans deux hôpitaux anversois (UZA et ZNA Stuivenberg) à destination du tout public mais également pour les professionnels du milieu de la santé. Des dépistages gratuits (sur inscription) pour les populations à risque y seront également proposés.