Projet pilote de télédermatologie : 1.300 téléexpertises à ce stade

La téléexpertise est l’une des formes que peut revêtir la télémédecine. Pour mémoire, elle permet à des confrères de se consulter, à distance, sur la situation clinique d’un patient, hors de sa présence. L’Inami teste actuellement la formule entre dermatologues et MG. Au compteur : 1.300 avis spécialisés dispensés. 

En février dernier, l’Inami a initié un projet pilote de télédermatologie d’échelle nationale, mobilisant 50 spécialistes et 400 généralistes. Le principe, détaillé par l’Institut, est simple : les dermatologues participants apportent leur expertise à propos de cas que leur soumettent des médecins traitants, par voie électronique et photos à l’appui. Ils s’engagent à répondre sans délai, en livrant un diagnostic, une proposition de traitement pour le patient… Le MG répercute cet avis vers ce dernier, qui est assuré, si jamais son problème nécessite une consultation physique, que le spécialiste se rendra rapidement disponible. Le concept est destiné à être évalué, soit au bout d’un an de fonctionnement (donc en février 2022 maximum), soit quand la barre de 2.000 téléexpertises aura été franchie.  

Où en est-on, à ce jour, dans cette expérience qui a priori n’a pas dû trop souffrir de la crise sanitaire et de ses restrictions, vu sa dimension distancielle ? Elle suit son cours, sans modification de ses règles de départ, confirme l’Inami. Il recense à ce jour 1.300 téléexpertises déjà effectuées. Soit autant de versements de 22,33 euros aux spécialistes qui se prêtent au jeu. 

L’Inami avait dû faire des appels du pied vers la médecine générale, surtout wallonne, pour réunir le quota escompté de 400 généralistes, tandis que l’équipe de 50 dermatologues s’était formée plus rapidement. Le différentiel de participation nord-sud demeure. « Les médecins généralistes francophones sont significativement moins nombreux que les médecins généralistes néerlandophones à participer au projet », détaille l’Inami. « Le rapport est de 1 sur 2. Parmi les spécialistes, 1 médecin sur 3 est francophone. »

Une évaluation de l’opération est planifiée 3 mois après la fin de la collecte des données. 

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