Un médecin casse un contrat de centre de fitness pour des raisons sociales et médicales

En Belgique, près de 1.400 centres de fitness attirent un public large et varié. Après des contrôles effectués par l'Inspection économique en 2014, les enquêteurs ont remarqué que dans deux tiers (68,5%) des centres, des contrats de longue durée compliquaient le départ des consommateurs qui souhaitaient interrompre ce dernier. Récemment, le ministre fédéral en charge du secteur Kris Peeters avait demandé de faciliter la fin de contrat (ou la suspension) pour l'usager avec ces centres en cas de raisons médicales, selon un code de conduite souscrit avec l'ensemble du secteur.

Mère de deux enfants en difficultés

Récemment, pour des raisons sociales, un médecin flamand occidental a émis un certificat médical sollicitant la bienveillance du destinataire (le centre de fitness) pour une mère célibataire avec deux jeunes enfants qui ne se trouvaient pas dans des conditions financières faciles.  La mère avait été piégée par un contrat «non-négociable» avec un centre de conditionnement physique qui a déposé une plainte.

La plainte du centre de remise en forme n'a pas tenu compte du certificat médical délivré par le médecin. Pourtant, dans l'attestation, le médecin a pris le temps de justifier et de noter que sa patient était toujours inadaptée à la pratique d'activités sportives.

Le médecin en question a justifié son certificat «par souci social» selon le rapport du comité d'enquête de l'Ordre des médecins. Il s'est également référé à la lecture d'un article de Test-Achat sur les soi-disant «contrats d'étranglement» dans les clubs sportifs. En effet, de grandes chaînes de salles de fitness essayent de lier les sportifs par des astuces commerciales. Dans ce cas, la patiente s'était laissée tenter par un contrat à long terme de 70 euros par mois, ce qui a rendu sa situation sociale défavorable au fil des mois.

En délivrant son certificat, le médecin a pensé qu'il pourrait permettre au centre de fitness de comprendre les motivations psychosociales qui jouaient un rôle dans son évaluation. Pour rappel, dans certains cas, comme celui-ci, les organisations de consommateurs parlent à juste titre «de contrats d'étranglement» pour les personnes en difficultés.

En plus de cette réflexion, au niveau médical, le médecin ne pouvait pas prédire, à ce stade,  si le torticolis et l'otite moyenne persistante empêcheraient à terme le patient de reprendre le sport.

Comme le rapporte, le dernier numéro de Qratio, le magazine de l'Ordre des médecins des Flandres occidentales, le Conseil provincial de Flandre occidentale a été satisfait des déclarations du médecin.  Face aux «motifs insuffisants» du centre de fitness, il a été confirmer l'importance du rôle social de l'Ordre et du médecin qui prend en charge son patient.

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