Satisfait ou pas de l'action des syndicats médicaux? Vos réponses à notre enquête

Il y a 3 semaines, Medi-Sphere invitait les médecins à faire le bilan du quinquennat de Maggie De Block et posait 21 questions pour prendre la mesure de ce qui avait changé dans leur pratique durant ces 5 années. De ces premiers résultats émerge un net ras-le-bol de la charge administrative qui augmente. Et l’informatisation est ressentie comme faisant partie du problème. Quant à la défense professionnelle… voyez les résultats et les réactions. La seconde partie des résultats et une interview exclusive de Maggie De Block sera publiée dans notre édition journal du 23 mai.

Une moitié des MG (51%) se disent insatisfaits de la défense professionnelle dont ils ont bénéficié sur la législature écoulée. Un verdict qui ne réjouit pas, on l’imagine bien, 
les syndicats.

Paul De Munck (GBO) voit dans la grosse part de répondants qui se sont déclarés «sans opinion» à cette question - à savoir 27%, et même 31% pour la gent féminine - un signe que les MG n’identifient (toujours) pas le rôle et l’action des syndicats. «Il faudrait les sensibiliser au système dans lequel ils évoluent et à la façon de l’influencer, dès les études puis en formation continuée. Sans doute faudrait-il aussi clarifier le qui fait quoi et où, entre leurs cercles, leurs universités, la SSMG et nous.»

Pour Jacques De Toeuf (Absym), les médecins, «ne savent pas à quoi sert réellement un syndicat. Néanmoins, ils sentent que notre pouvoir d’influer sur les décisions des autorités se réduit. Ils n’ont pas tout à fait tort. Les gouvernements successifs travaillent de plus en plus en mode ‘je décide’. Laurette Onkelinx avait déjà attribué 80% des budgets disponibles à des actions de son choix avant qu’on se concerte. Et l’actuel gouvernement, d’une façon plus macro, a tendance à nier les corps intermédiaires.»

Des médecins individualistes?
Pour l’un et l’autre, les médecins restent des individualistes. «Ils fonctionnent chacun dans leur coin, en se tenant pour la plupart peu informés des règles et changements, par manque de temps ou d’intérêt», dépeint le vice-président de l’Absym. «Maggie De Block n’aura en rien aidé les syndicats, dont les moyens ont diminué, à tenir leur rôle. Jamais elle n’a dit un mot montrant qu’au-delà des désaccords, elle respectait notre travail», détaille Paul De Munck. «En nous mettant hors-jeu, elle sape évidemment la confiance que nous portent les confrères.»

A noter qu’en Flandre, la part de MG insatisfaits de l’action syndicale grimpe à 67%! Cette désillusion règne également chez 66% de leurs confrères spécialistes. Au sud du pays, les spécialistes sont 53% à ne pas être convaincus par la défense professionnelle. Mais on retrouve comme dans les rangs MG cette part non négligeable de «sans opinion», ici 24%.

Une enquête similaire organisée il y a 5 ans en début de législature par nos collègues du Spécialiste avait révélé alors que 58% des spécialistes trouvaient que les syndicats faisaient correctement leur boulot. Cela étant, 68% trouvaient que la médico-mut n’était plus le forum idéal pour la concertation. Quatre répondants sur 10 étaient également persuadés qu’un monosyndicat pour MG était superflu.

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