En juillet, l’Ardenne ouvrira trois PMG les nuits de semaine

Dès le 16 juillet, cinq des postes de garde du réseau piloté par PMG-LD, à Dinant et en province de Luxembourg, seront ouverts en soirée de semaine, et trois le resteront la nuit. Au vu des SOS qui montaient du terrain, il fallait agir coûte que coûte, explique-t-on du côté de l’asbl faîtière. «C’est une urgence!»

«Un message clair de la base s’est dégagé à l’assemblée générale extraordinaire tenue fin février: ‘on ne peut plus attendre’», explique Philippe Vanderlooven, le coordinateur de PMG-LD. Pourquoi? Parce que, dans certains secteurs critiques, «les médecins sont littéralement épuisés». Neuf zones de garde sur 32, marquées par une faible densité médicale, encaissent des récurrences de garde peu soutenables. A Wellin, La Roche-en-Ardenne, Houffalize, Gouvy, Vresse-sur-Semois, Bouillon, Herbeumont, Neufchâteau et Léglise, on parle d’une garde voire de plus d’une garde chaque semaine. «Et encore, quand tout le monde est là», ajoute-t-on chez PMG-LD.

La semaine passée, l’asbl a convoqué les médias grand public pour exposer le défi de santé publique, plus vaste que la survie d’une garde médicale en dehors des heures ouvrables, qui se joue actuellement: à cause de la pénibilité de la garde, la relève ne vient pas s’installer dans les communes sous-denses. Le désert médical avance en journée aussi…

«Avec le système qu’on appliquera cet été, des MG qui exercent dans des zones moins mal loties, comme Marche ou Dinant, peuvent accomplir une partie de leurs gardes sur des zones en difficulté. Mais pour cela, il faut à ces médecins plus éloignés un ‘point de chute’ – c’est le poste de garde. Pour la population, rien ne changera: pour trouver un médecin, elle passera toujours par le 1733. Et pour les jeunes qui songent à venir s’installer par ici, plus besoin d’hésiter sur la commune d’installation à cause de l’aspect ‘garde’: dans toute la zone, on obtiendra une récurrence égale, que l’on s’implante dans une agglomération ou un tout petit village.»

Reste la question des moyens, pour pérenniser ce scénario «bouée de sauvetage»…

> Un article plus détaillé sur cette problématique paraît ce jeudi 29 mars dans Medi-Sphere.

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