ASCO 2018: la chimiothérapie serait inutile dans de nombreux cancers du sein

De nouvelles données susceptibles de bouleverser la prise en charge des cancers du sein hormonodépendants viennent d’être présentées au congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), grand messe mondiale de la cancérologie. Une vaste étude met en effet en évidence que l’ajout d’une chimiothérapie adjuvante à l’hormonothérapie pourrait être inutile dans une proportion importante de cas.

Les résultats ont montré, au terme des 9 années de l’étude, que l’hormonothérapie seule était non inférieure à la combinaison chimio-hormonothérapie, à la fois sur le taux de récidive de la maladie (83,3% contre 84,3%), sur le taux d’apparition de métastases (94,5% contre 95%), et sur le taux global de survie (93,9% contre 93,8%).

Le seul sous-groupe pour lequel l’adjonction de chimiothérapie apportait un bénéfice était celui des femmes de 50 ans ou moins, ayant un score de récurrence compris entre 16 et 25 (ce qui représentait 46% des femmes de ce groupe d’âge). Pour les auteurs, ceci pourrait être en partie expliqué par l’effet anti-estrogénique associé à la ménopause précoce induite par la chimiothérapie.

Au total, la chimiothérapie ne serait pas utile chez l’ensemble des femmes de plus de 50 ans ayant un score entre 0 et 25, ce qui représente 85% des patients de cette tranche d’âge; et chez celles de moins de 50 ans ayant un score compris en 0 et 15, soit 40% des cas de cette tranche d’âge.

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