Le collectif BEforUkraine reprend la route de l’Ukraine le 20 mai prochain pour livrer 7 nouvelles ambulances grâce aux dons qui continuent d’affluer de la part des médecins belges (spécialistes comme généralistes) et des autres associations.

 « Beaucoup de gens ont donné de l’argent et aussi des équipements. J’ai encore reçu la semaine dernière un échographe qui vaut 40.000 euros. Un hôpital ukrainien sera très heureux quand nous l'apporterons. » explique Patrick Van der Vliet, l’un des piliers du collectif.

Sur le terrain, il reste sans voix devant la résilience impressionnante des médecins ukrainiens. Ils travaillent 24 h sur 24 h et 7 jours sur 7 sans se poser de question. » Ils ne sont pas les seuls : « Les ambulanciers sont inquiets à chaque fois qu’ils prennent le volant parce qu’ils ne savent jamais s’ils vont revenir. Depuis le début du conflit, plusieurs ambulances ukrainiennes  ont explosé ou ont été touchées par des tirs. »

Le manque de matériel
Le collectif continue à rechercher des ambulances : « Nous revenons de France où nous avons acheté sept ambulances d’occasion qui vont être équipées. « Cela reste des équipements classiques : défibrillateurs, oxygène, sacs à dos d’intervention... et des consommables. Nous aidons majoritairement les hôpitaux du sud et de l’est, de Kharkiv à Odessa. On cherche aussi des garrot-tourniquet mais nous avons des difficultés à nous en procurer.  Nous achetons aussi des trousses de premiers secours pour permettre de stabiliser la personne après une explosion d’obus. Enfin, nous lançons un appel aux dons pour des compresses stériles parce que la demande est très importante. »
Des achats ciblés pour l’avenir

BEforUkraine  n’achète pas n’importe comment l'indispensable matériel : « Quand nous achetons du neuf, nous visons toujours la qualité afin que le matériel puisse servir le plus longtemps possible voire même après la guerre. C’est donc un service qu’on leur rend. »L’objectif est clair : «Nous voulons toujours remplir les ambulances au maximum afin d’optimiser nos trajets. » 
L’énergie du collectif ne faiblit pas : « Aujourd’hui, nous sommes une centaine de volontaires. Nous sommes à l’écoute des médecins et des hôpitaux et de leur besoin. À l'instant, je pars pour Charleroi parce qu’un hôpital vend 4 ambulances. Nous allons voir si c’est possible de les acheter et de les utiliser. »
Le problème de l’insuline
Tout ne peut toutefois pas être acheminé par la route : «En Ukraine, on nous demande beaucoup d’insuline mais nous ne pouvons pas les acheminer par la route. Nous allons le faire arriver par avion jusqu’à la frontière. »
Deux enfants blessés
Le bilan actuel est très positif : « Aujourd'hui, nous aurons livré 20 ambulances plus tout le matériel pour les hôpitaux. Nous avons déjà pu récolter un million d’euros pour faire tous ces achats et permettre leur acheminement. » Sur le terrain, le matériel prouve son utilité : « La plupart des ambulances qui ont été livrées lors du premier trajet, il y 6 semaines, ont déjà fait plus de 20.000 km. Nous avons aussi pu ramener deux enfants sérieusement blessés en Belgique pour les soigner au mieux. »
Tout est réfléchi : « Dans chaque ambulance, il y a un QR code qui peut être scanné et qui donne accès à des vidéos et des renseignements sur tout le matériel qui se trouve à bord des ambulances. Cela en permet une utilisation maximale. » 

Une question reste en suspend évidemment, combien de temps BEForUkraine va-t-il pouvoir continuer un tel investissement humain et financier? La réponse fuse: ”tant que l’on aura besoin de nous...” Et qu’il y aura des dons évidemment.....

> Faire un don financier

Grâce au soutien de la Fondation Roi Baudouin le collectif BEforUkraine a un nouveau numéro de compte en banque vous permettant de recevoir une attestation fiscale 

Fondation Roi Baudouin
IBAN BE10 0000 0000 0404 
BIC BPOTBEB1
Mention structurée 623/3712/80040

> Matériel médical: le collectif BEforUkraine lance un nouvel appel aux médecins belges

> BEforUkraine : 8 nouvelles ambulances partent vers l’Ukraine samedi